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jeudi 26 novembre 2015

"Qui a tué le Dahlia Noir?" de Stéphane Bourgoin

"Qui a tué le Dahlia Noir?" de Stéphane Bourgoin
Ed. Ring 2014. 490 Pages.

Résumé: La plus grande énigme de l'histoire criminelle américaine enfin résolue. 15 janvier 1947, Los Angeles. Le cadavre coupé en deux d'Elizabeth Short, le « Dahlia Noir », est découvert sur un terrain vague. Vidé de son sang et lavé. Elle a été gardée prisonnière pendant plusieurs jours afin d'être soumise à d'innommables tortures, tenues secrètes à ce jour par la police de Los Angeles. Aujourd'hui, Stéphane Bourgoin vous dévoile le monstrueux rituel du tueur. L'analyse de la scène de crime et les pratiques hors normes de l'assassin prouvent, sans l'ombre d'un doute, qu'il n'en est pas à son premier forfait. 1934-1950, Cleveland, Ohio. 1939-1940, New Castle et Stowe Township, Pennsylvanie. Un serial killer mutile et décapite hommes et femmes. Il lave et vide de leur sang les corps de ses victimes. Et il pratique un rituel similaire à celui du Dahlia Noir. Vingt ans d'investigations et l'analyse de milliers de « cold cases » ont mené Stéphane Bourgoin sur la piste de l'un des pires tueur en série américain, et d'élucider ce crime légendaire, une hypothèse validée par les célèbres « profilers » de l'Académie nationale du F.B.I., à Quantico. Spécialiste mondialement reconnu des serial killers, Stéphane Bourgoin nous livre, dans ces vingts ans d'enquête, le résultat de sa quête obsessionnelle.

La 7 de la page 7: "Elle avait des hématomes violacés autour du cou, des bras et des poignets, ce qui prouvait qu'elle avait été solidement attachée, avant d'être torturée." 

Stéphane Bourgoin s'attaque au mythe du Dahlia Noir. Crime jamais résolu et qui a alimenté de nombreux films et livres de par son caractère particulièrement violent et sa victime assez mystérieuse. Non seulement le livre est bien documenté mais Bourgoin ne nous épargne aucune image de scène de crime ou de cadavre. Ce qui permet au lecteur de bien entrevoir la violence des propos et ne permet pas au lecteur de se distancer du texte. Bourgoin ne nous raconte pas l'histoire d'une enquête policière, non, il dissèque méticuleusement un (des) meurtre(s) particulièrement violent(s) et il tient à ce qu'on ne l'oublie pas.  Et sa manière de nous le démontrer est diablement efficace. 
Mais au-delà de tout cela, "Qui a tué le Dahlia Noir?" est surtout une étude sérieuse des faits. Bourgoin analyse les éléments et les recoupe avec d'autres afin de "résoudre" l'affaire la plus mystérieuse du XXème siècle. Il passe en revue les suspects de l'époque. Monte et démonte les théories (souvent fumeuses) et reste, sans concession, fidèle à l'entêtante Beth Short.  
Et sa théorie finale est assez crédible (exercice vraiment difficile, d'autres s'y sont essayé avec d'autres affaires en fonçant droit dans le mur, ce n'est pas le cas ici.) On ne saura probablement jamais si sa théorie se révèle vraie mais au moins, son coupable a le mérite d'exister et de coller aux éléments de l'enquête. On vous laisse découvrir tout cela par vous-même car l'enquête est vraiment bien construite et bien structurée.  

Extrait: "L'assassinat d'Elizabeth Short, le 15 Janvier 1947, demeure un cas légendaire dans les annales du crime américain, un peu à l'image de ce qu'a été Jack L’Éventreur en Angleterre ou l'affaire Grégory en France. Comment expliquer cette fascination? D'abord parce qu'il n'a toujours pas été résolu et qu'il touche une corde sensible du mythe américain qui est celui d'Hollywood. Plus que tout autre crime aux Etats-Unis, le meurtre du Dahlia Noir engendre plus de quatre cent confessions." 

mercredi 7 octobre 2015

"Tueurs" de Stéphane Bourgoin

"Tueurs" de Stéphane Bourgoin.
Ed. Grasset 2010. Pages 283.

Résumé: Depuis 1979, j'ai interrogé soixante-dix tueurs en série à travers le monde et consacré quatre ouvrages à ce phénomène : Serial Killers, Le Livre rouge de Jack l'Eventreur, Le Livre noir des serial killers et Profileuse.
Avec Ed Kemper, Albert DeSalvo, Jeffrey Dahmer, Henry Lee Lucas, Arthur Shawcross, Peter Kürten ou Jack l'Eventreur, je me suis intéressé aux plus célèbres de ces stakhanovistes du crime. Dans le présent ouvrage, je relate plusieurs affaires de tueurs en série, bien sûr, mais aussi de criminels qui n'ont tué qu'une seule fois, de même que certains tueurs de masse, dont la psychologie est très différente de celle du serial killer. J'ai souhaité dresser le portrait de meurtriers oubliés de l'histoire ancienne ou contemporaine, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, en France, mais aussi de meurtriers d'enfants et de meurtrières. Non, le crime n'est pas sans visage, il est partout et prend des formes infiniment variées : de "Torso", le tueur dépeceur de SDF à Cleveland à "Belle le Boucher" en passant par Priscilla Ford et Antone Léger, à la fois vampire et cannibale.
Lorsque vous refermez les pages de ce livre, je désire que vous gardiez présent à l'esprit que, derrière chaque tueur en série, il y a un grand nombre et de familles proches qui ont connu le martyr et qui continuent de souffrir.

La 7 de la page 7: "Le 6 Juin, le squelette d'une femme noire est découvert décapité sous le pont de "Lorain Carnegie Bridge", à Kingsbury Run." 

Stéphane Bourgoin  nous parle ici de plusieurs meurtriers et de leur destin. "Tueurs" n'est pas comme les autres livres de Bourgoin. L'expert français des serial killers nous emmène maintenant dans des noirceurs moins connues. Et ce n'est pas pour autant que ça en est moins effrayant. 
Bourgoin parvient à humaniser des victimes dont, bien trop souvent, on oublie le nom. Il met aussi les assassins à la place qu'ils méritent: la lie de l'humanité. Pourtant, son écriture se fait sans jugement, il reste objectif et nous livre la profondeur de l'âme humaine. Sa noirceur, surtout. 
Ne lisez pas ce livre d'une traite, vous pourriez perdre foi en l'être humain. Mais lisez le tout de même car on y apprend beaucoup de choses. 

Extrait: "Malgré son prénom, Belle Gunness n'est pas une beauté. Dotée d'un visage ingrat, au nez épaté, elle pèse largement plus de cent kilos. Mais cela ne l'empêche pas de se marier à plusieurs reprises ni de collectionner les riches amants - plus d'une quarantaine ! Et Belle fait fortune dans les assurances, par le biais d'une méthode pour le moins expéditive."

 

jeudi 28 mai 2015

Mes Conversations avec Les Tueurs de Stéphane Bourgoin

"Mes Conversations avec Les Tueurs" de Stéphane Bourgoin.
Ed. Points 2013. Pages 172.

Résumé: "Cela fait trente ans que j'interroge les serial killers. J'ai rencontré plus de soixante-dix de ces tueurs et tueuses multirécidivistes aux quatre coins de la planète. J'ai accumulé des ouvrages de criminologie, journaux de faits divers, archives de police, photos et vidéos de scènes de crimes, confessions, dessins et écrits.
Dans mes livres, j'ai toujours présenté les serial killers de manière distanciée, sans porter le moindre jugement ni faire part de mon ressenti. Dans Mes conversations avec les tueurs, je désire vous faire partager l'envers du décor. Vous montrer l'épreuve physique de ces rencontres, les moments d'angoisse qui précèdent les entretiens, la peur, parfois. Vingt ans plus tard, mon corps se souvient encore de la terreur qui s'est emparée de moi lors de ma rencontre avec Gerard Schaefer, un ex-policier accusé du meurtre de 34 femmes en Floride. Dès l'instant où je me suis trouvé face à lui, j'ai eu le sentiment d'être confronté au Mal absolu.
Je suis préparé, mentalement, à rencontrer ces "personnages" plus ou moins hors du commun. Mais à mon retour à Paris, je me demande parfois si ces voyages ont eu lieu. Oui, ils sont bien réels. Et incroyables."

La 7 de la page 7: "Les inspecteurs en planque remarquent le canon d'une arme à feu qui dépasse de la banquette arrière, ainsi que des feuilles manuscrites dont l'écriture ressemble énormément aux messages envoyés par le tueur." 

"Mes Conversation avec Les Tueurs" est peut-être le plus perturbant des livres écrits par Bourgoin. Certes, on est toujours confronté à ce que l'être humain a de plus noir, mais ici, on tombe dans une toute autre catégorie. 
En effet, ici, on entre plus dans la tête de l'auteur que dans celle des tueurs qu'il rencontre. Comment gère-t-on une rencontre avec l'abominable Gerard Schaefer? Comment rester stoïque devant l'ignominie vomissante de ses propos? 
Bourgoin se livre sans retenue. 

Extraits: "La définition la plus évidente du serial killer consiste à le décrire comme un récidiviste du meurtre. Pendant des mois, parfois des années, il assassine, avec un certain intervalle de temps entre ses crimes. Selon la terminologie du FBI, on parle habituellement de tueur en série lorsque celui-ci commet plus de trois meurtres, avec un mobile d'ordre psychologique, la plupart du temps."

" A mes yeux, Gerard John Schaefer est un cas unique de cumul des pires perversions et paraphilies dans l'"univers" des tueurs en série. Pour résumer, on pourrait dire qu'il représente le pervers absolu." 

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