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mercredi 6 avril 2016

"Le Bonheur: Tableaux et bavardages" de Philippe Delerm.


“Le bonheur: Tableaux et bavardages.” de Philippe Delerm.
Ed. Folio 2006. Pages 162.

Résumé: " Je suis heureux.
Est-ce que ça va durer ? Voilà le sujet de ce livre. Ce sera un thriller, le plus authentique du siècle. Je suis cerné de toutes parts, et jusqu'au fond de mon terrier. Sur chaque page va planer une menace de mort ou de cancer, d'accident de voiture, de mal de vivre, simplement. Mais je suis fort, j'ai plein de munitions, je vous en parlerai. Si la menace se précise, vous la vivrez au cœur de mon sang, de mon encre.
Si j'en réchappe, nous partagerons le butin. Peut-être... "

La 7 de la page 7: “Dans l’armature un peu raidie par les ressorts usés, il y a de la place, beaucoup trop: il faut évidemment d’énormes coussins de soie prune, dans le dos, sous les fesses, et même dans les coins.”

“Le bonheur” de Philippe Delerm est mon premier roman de cet auteur. J’en garde une sensation particulière. Il y a des parties qui m’ont totalement transportées et d’autres qui m’ont laissée complètement indifférentes.
Il me faudra probablement un autre roman de Delerm pour me faire une idée plus précise. Mon avis est ici trop dispersé pour avoir une opinion totalement impartiale.
Mais en ce qui concerne “Le bonheur”, le texte est assez inégal en ce qui me concerne. Mais en même temps, je pense que les différents tableaux qui composent ce roman ne sont pas créés pour parler à tout le monde au même moment. Des textes qui peuvent parler à des différentes couches sociales, différents âges, différentes partie de la vie. On ne peut pas se sentir totalement concerné par le roman dans son ensemble. Mais la plume est efficace et assez solide pour se lancer dans un deuxième Delerm sans sourciller.

Extrait: “Dans le petit matin d’hiver, le bois du lit grince au-dessus de moi. Bientôt tu vas descendre l’escalier. Lentement. L’escalier n’est pas qu’un endroit de passage: miroirs encadrés de bois peint, dessins d’Hansi, albums pour les enfants. Si le papier peint se décolle un peu le long des murs humides, on ne le voit pas trop sous les cartes postales d’autrefois, les boîtes anciennes de pastilles pour la toux, les affiches de musée. Une coquetterie économique nous fait préférer les affiches temporaires aux reproductions vierges.”