"Le trône de fer" de George R.R. Martin.
Ed. J'ai Lu 2015. Pages 479.
Titre Original: "A Game of Thrones: Song of Ice and Fire"
Résumé: Il était une fois, perdu dans un lointain passé, le royaume des Sept
Couronnes... En ces temps nimbés de brume, où la belle saison pouvait
durer des années, la mauvaise toute une vie d'homme, se multiplièrent un
jour des présages alarmants. Au nord du Mur colossal qui protégeait le
royaume, se massèrent soudain des forces obscures ; au sud, l'ordre
établi chancela, la luxure et l'inceste, le meurtre et la corruption, la
lâcheté et le mensonge enserrèrent inexorablement le trône convoité.
Pour préserver de l'ignominie les siens et la dynastie menacés se dresse
alors, armé de sa seule droiture, le duc Stark de Winterfell, aussi
rude que son septentrion natal. Mais, en dépit du pouvoir immense que
vient de lui conférer le roi, a-t-il quelque chance d'endiguer la
tourmente qui se lève ?
La 7 de la page 7: "Nous pourrions tout de même adopter une allure plus rapide non? dit Royce, une fois la lune entièrement levée."
Si vous vous posez la question de savoir si on peut échapper au phénomène du "Trône de Fer", la réponse est oui. Je suis totalement passée à côté du phénomène télévisuel. Mais j'ai quand même voulu débuter le phénomène littéraire. Au final, ce premier tome du "Trône de Fer"? Au départ, il faut bien avouer que j'ai trouvé cela très long et ardu. Et lent en plus. Mais si on garde à l'esprit qu'il y a quand même déjà quinze tomes, on se rend compte par soi même qu'il faut bien que Martin installe ses personnages et un début d'intrigue crédible afin de happer son lecteur. Donc oui, au début, il faut bien s'accrocher et ne pas abandonner sa lecture même si, parfois, la tentation est grande. Toutefois, l'introduction est sauvée par des personnages déjà intrigants et particulièrement bien écrits et exploités. Martin met en place une mécanique infaillible basée sur des personnages forts et envoûtants. Et là, d'un coup, l'histoire s'emballe. Et il devient impossible de reposer ce livre. L'univers de Martin est sombre, froid et terriblement efficace. On sent qu'il maîtrise son sujet, il sait où il va. La découpe en chapitrage par personnages est également efficace car elle permet de conserver un suspens impressionnant tout au long de la lecture. De plus, cette structure permet de, déjà, observer une évolution chez certains personnages et de s'attarder sur certains détails de chacun d'entre eux. On s'attache sans s'en rendre compte. Le lecteur ne sait pas vraiment à qui se fier même s'il développe déjà certaines affinités. Un très bon début qui ne demande qu'une seule chose: qu'on lise la suite. Vite.
Le préféré: Tyrion Lannister.
Le plus détesté: Cersei Lannister.
Extrait: "Ned mit un genou en terre. La proposition ne le surprenait pas. Dans quel autre but Robert eût il entrepris un si long voyage? La Main du roi occupait la deuxième place dans la hiérarchie des Sept Couronnes. Elle parlait de la même voix que le roi, menait les armées du roi, préparait les lois du roi. Elle allait parfois jusqu'à occuper le Trône de Fer, lorsque, malade, absent ou indisponible, le souverain devait renoncer à dispenser la justice en personne. Ainsi Ned se voyait il offrir des responsabilités aussi étendue que le royaume même. Seulement, c'était la dernière des choses au monde qu'il ambitionnât."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire