"La fin du monde a du retard" de J.M. Erre.
Ed Pocket 2015. Pages 336.
Ed Pocket 2015. Pages 336.
Résumé: La Fin du monde a du retard met en scène Alice et Julius, deux
amnésiques qui s’évadent de la clinique psychiatrique où ils sont
traités. En effet, Julius s’est donné pour mission de déjouer un
terrible complot qui menace l’humanité. Poursuivis par la police, par
des journalistes et par de mystérieux personnages de l’ombre, ils iront
de péripéties en rebondissements jusqu’à l’incroyable révélation finale.
La 7 de la page 7: "Julius s'arrêta d'écrire et se tourna vers la porte de sa chambre."
Quand on décide de lire un J.M. Erre, on sait qu'on est parti pour quelques bons moments de lecture agréable. C'est fluide et surtout, c'est drôle.
Cependant, si vous n'avez jamais lu de roman de cet auteur, je ne vous conseille pas de commencer par celui-ci. En effet, ce n'est pas son livre le plus abouti. Il y a, certes, des passages hilarants mais on est ici plus dans un humour de langage que de situation. Pour le lecteur averti à la plume de Erre, ce livre reste plaisant mais on reste tout de même sur une petite déception. Les ouvrages précédents étaient plus percutants.
Mention spéciale tout de même: si, comme moi, vous n'avez rien compris au film "Incassable" avec Bruce Willis... Erre nous offre un petit résumé et une explication du film... Et ça, c'est vraiment un tour de force!
Extrait: "Tout en marchant, l'homme-qu'un destin ibérique et facétieux avait affublé du nom de Carlos Marxos- raconta son histoire. Pendant plus de vingt-cinq ans, il avait pointé comme cadre supérieur dans un groupe bancaire à la Défense. A cinquante ans, il faisait partie de ces seniors ultra-dynamiques qui courent de salle de marchés en salle de sport en échangeant des blagues tordantes sur le matraquage fiscal, l'assistanat organisé et le modèle économique allemand. Mais un matin, la rumeur se répandit qu'une épidémie de licenciement économiques menaçait le siège social. Des fonds de pension migrateurs transportaient des germes agressifs de type subprime à bulle. En prévention, Carlos s'administra une dose de compétitivité trois fois par jour et une bonne cure de flexibilité en suppositoires. Mais quelques semaines plus tard, malgré une amputation préventive de sa prime de fin d'année, Carlos connut un terrible coup du sort: bien que très ordonné de nature, il perdit son triple A et fut incapable de remettre la main dessus. Tout fut tenté pour enrayer la progression du mal -extraction de la voiture de fonction, ablation de la retraite complémentaire, curetage des stocks-options-, mais en vain : Carlos attrapa un plan de restructuration foudroyant qui l'emporta en quelques jours."
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