Ed. de l'Autre 2006. Pages 277.
Titre Original: "The Haunted Hotel"
Résumé: Fiancée humiliée, veuve manipulatrice et soumise évoluant dans une
famille en apparence respectueuse des usages de la haute société
victorienne... Qui est vraiment la comtesse Narona ? Une intrigante prêt
à tout pour toucher une prime d'assurance sur la vie de son époux, ou
bien la victime de craintes superstitieuses sur laquelle le destin
semble s'acharner ? Entre Londres et Venise, Collins campe les
personnages aux facettes multiples et complexes qui seront, consciemment
ou non, les complices d'une mort naturelle qui ne tardera pas à se
révéler suspecte. Un des grands romans de Wilkie Collins !
La 7 de la page 7: "Hier, ne craignez pas une longue histoire, monsieur, hier même, je verrai de prendre part à un de vos lunchs anglais, lorsqu'une dame qui m'était tout à fait inconnue arriva."
"L'Hôtel Hanté" est clairement à classer dans la catégorie "suspens du 19ème siècle". Les codes ne sont pas forcément ceux de maintenant mais on y trouve quand même le même type de structure. Les répétitions, fort présentes, permettent de construire une tension palpable tout le long du récit. Si on peut accabler ce roman de certaines longueurs voire même une certaine lenteur, force est de constater que lorsque l'action accélère, le lecteur ne peut que suivre au rythme de plus en plus soutenu imposé par Collins. Les rebondissements s'accumulent et poussent le lecteur dans ses retranchements. Et au fur et à mesure que le rythme change, le texte devient de plus en plu troublant.
Une lecture soutenue qui mérite qu'on s'y accroche et qui donne envie de continuer un bout de chemin avec Wilkie Collins.
Extrait: "La couleur revint à ses joues, sa main trembla. Elle était belle ainsi, les yeux baissés et la poitrine se soulevant doucement. Il aurait donné tout au monde pour la prendre dans ses bras et l'embrasser. Une sympathie mystérieuse, une pression de la main fit comprendre à Agnès cette pensée secrète. Elle lui ôta sa main, et fixa sur lui son regard. Elle avait des larmes aux yeux. Elle ne dit rien; son regard parlait pour elle. Il disait, sans colère, sans haine, mais nettement, qu'il ne fallait pas la presser davantage en ce moment."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire