Ed. Actes Sud 2015.Pages 422.
Titre Original: "Glaskroppar"
Résumé: Un peu partout en Suède, des jeunes mettent fin à leur vie. Une vague de
suicides décidément étrange : chaque fois, les procédés choisis sont
déroutants, les mises en scène horriblement méticuleuses… On charge
l’inspecteur Jens Hurtig d’enquêter.
Bientôt la police découvre qu’au moment de passer à l’acte les victimes écoutaient une cassette, une mixtape unique créée pour l’occasion par un obscur musicien underground.
Bientôt la police découvre qu’au moment de passer à l’acte les victimes écoutaient une cassette, une mixtape unique créée pour l’occasion par un obscur musicien underground.
La 7 de la page 7: "Hurtig rit."
Ma dernière rencontre avec les auteurs des "Corps de Verre" s'était assez mal terminée. J'avais terminé le deuxième tome de la saga Victoria Bergman avec la ferme intention de ne pas lire le troisième. Mais ici, il faut bien avouer que le quatrième de couverture m'a assez intriguée pour que je retourne vers eux. Et je ne le regrette absolument pas. "Les corps de verre" est un livre difficilement classable. On le mettrait avec aisance dans la catégorie thriller et pourtant, ce n'en est pas vraiment un. Certes, les codes sont bien ceux du thriller mais l'ambiance, en elle-même, est totalement maîtrisée. Et quelle ambiance... La noirceur de ce roman est exceptionnellement réussie. On entre dans une mélancolie noire. Si il y a beaucoup de personnages, on s'habitue vite à eux et on parvient à comprendre les tenants et les aboutissants sans aucun problème. Tout prend sens au moment voulu. Au fur et à mesure des pages, on se laisse envahir par la noirceur de ce texte quasi envoûtant. Les pages défilent à une vitesse déconcertante avec fluidité. Par contre, la fin est bâclée. Elle est bien trop alambiquée pour qu'on puisse vraiment y croire. Et cela est bien dommage. Mais au-delà de cette fin, l'ambiance en elle-même vaut bien la peine de s'attarder pour un temps dans ce roman dont la noirceur est presque le thème principal.
Extrait: "Avec l'héroïne, ça a été le coup de foudre immédiat. Elle l'a séduit et est devenue sa camarade de jeu. Désormais, c'est un monstre qui le dévore de l'intérieur. Il va aux toilettes chercher une bande de gaze qu'il serre fort autour de son bras avant d'aller s'asseoir dans le canapé du séjour. La plénitude l'envahit. mais il sait que la sensation est fugace. Putain de bordel de merde. Quand toutes les portes sont closes et qu'on a aucune clé, alors on a le droit d'abandonner. A quoi bon proposer à l'adversaire de jouer la revanche, si la disposition de l'échiquier indique clairement que la partie est perdue d'avance?"
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