“Le Magicien d’Oz” de Frank Lyman
Baum
Ed. Pocket 2014 .Pages 179.
Titre original: “The Wonderful
Wizard of Oz”
Résumé: Dorothée, la petite orpheline au rire cristallin, vit avec son chien
Toto dans une ferme retirée du Kansas, auprès de son oncle Henri et de
sa tante Em. Rien ne semble devoir perturber son existence paisible et
joyeuse...jusqu'au jour où un formidable cyclone vient tout bouleverser.
Encore assommés par le choc, Dorothée et son compagnon se réveillent,
le lendemain matin, dans une bien curieuse contrée...Ici ,les sorcières
ressemblent à des fées, les arbres sont doués de parole et les rêves les
plus fous se réalisent. A condition, bien sûr, de les formuler devant
le Grand Magicien d'Oz. Se lançant à la recherche du mystérieux
personnage, la fillette croise en chemin, l’Épouvantail sans cervelle,
le Bûcheron en Fer Blanc et le Lion Poltron, qui ont, eux aussi une
demande de la plus haute importance à présenter au Magicien.
La 7 de la page 7: “L’étoffe était
couverte de petites étoiles qui scintillaient au soleil comme des diamants.”
Baum le dit lui même “Le Magicien d’Oz a été écrit (...) avec pour
unique ambition de donner de la joie aux enfants d’aujourd’hui. Il ne vise à
être qu’un conte de fées modernisé: il élimine les peines de cœur et les
cauchemars pour ne conserver que l’enchantement et le plaisir.”
Et pourtant, son livre va susciter
deux grosses polémiques. La première étant que ce roman est en fait une
apologie de la sorcellerie. Les puritains américains voient dans “Le Magicien
d’Oz” un roman subversif qui veut “corrompre la jeunesse”. Ici, rien de bien
nouveau, dès qu’il y a un peu de magie, les puritains américains ressortent
leurs vieilles pancartes “Pas contents! Pas contents!” Rien d’original dans
cette polémique.
La deuxième polémique, qui a la dent
plus dure, est que Baum, par son “Magicien d’Oz” présente une critique
virulente de la politique américaine de son époque. Le magicien d’Oz est
un “dirigeant” et c’est un
charlatan. La fin du XIXème siècle,
les États-Unis sont dans une période de crise économique et les personnages de
Baum sont en fait des analogies aux politiques de l’époque. Le fait que Baum
précise bien que “Le Magicien d’Oz” ne soit qu’un conte pour enfants et rien
d’autre a tendance à alimenter les arguments qui prônent un double sens au
livre. En lisant le livre, vous vous ferez votre propre opinion, la mienne
étant que c’est probable mais que je me contenterai de commenter le texte en
tant que conte pour enfant.
Donc, “Le Magicien d’Oz” est un
conte pour enfants plutôt réussi. Ne me demandez pas si le film est fidèle au
livre, je n’ai pas vu le film (je sais...)
En tout cas, c’est une belle
histoire. Dorothy vit au Kansas. Après une tempête, elle se retrouve, seule
dans un pays merveilleux. Elle y trouve un épouvantail sans cervelle, un
bûcheron en fer sans coeur et un lion sans courage. Ensemble, ils vont tenter de
trouver le magicien d’Oz qui pourrait bien être la solution à leurs problèmes.
L’épouvantail voudrait de la cervelle, le bûcheron de fer, un coeur et le lion,
plus de courage. Malheureusement pour eux, le magicien d’Oz est un charlatan.
Il ne peut donc pas vraiment les aider. Ce que les personnages ne réalisent pas, c’est que pendant
leurs aventures, ils ont tous montré qu’ils possédaient ce qu’ils pensaient ne
pas avoir. Le faux magicien prétend alors donner à chacun ce qu’il désire. Ce
n’est pas difficile, puisque chacun l’a déjà en lui, sans le savoir. Reste le
problème de Dorothy. Comment rentrer au Kansas. Pas d’angoisse, elle trouve un
moyen. Tout est bien qui finit bien.
“Le Magicien d’Oz” a donc tout les
codes du conte pour enfants: magie, émerveillement, amitié etc. Baum permet
aussi à ses lecteurs plus âgés de s’évader une heure ou deux. Et c’est rudement
agréable de marcher avec ces personnages très sympathiques. “Le Magicien d’Oz”
parle aux petits comme aux grands et c’est un plaisir de se plonger dedans. La
mission est remplie et le message est passé: il faut toujours croire en soi. Et
si jamais on y arrive pas tout de suite, on a des amis sur qui on peut compter.
Le contrat est rempli.
Extrait: “En fin de journée, alors
que Dorothy commençait à ressentir la fatigue de cette longue marche et à se
demander où elle allait passer la nuit, elle arriva près d’une maison un peu
plus vaste que les autres. Des hommes et des femmes dansaient sur la pelouse
verdoyante qui s’étendait devant. Cinq petits violonistes jouaient le plus fort
possible, pendant que les gens riaient et chantaient non loin d’une grande
table surchargée de fruits délicieux, de noix, de tartes, de gâteaux et de
beaucoup d’autres bonnes choses
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