“Profanation” de Jussi Adler Olsen
Ed. Le Livre de poche 2014. Pages
572.
Titre original: “Fasandraeberne”
Résumé: En 1987, le meurtre atroce d'un frère et d'une sœur avait défrayé la
chronique. Malgré les soupçons pesant sur un groupe de lycéens d'une
école privée de Copenhague, l'enquête s'était arrêtée, faute de
preuves... Jusqu'à ce que neuf ans plus tard, l'un des garçons (le seul «
pauvre » de la bande) s'accuse du crime. Affaire classée.
Pour une raison inexplicable, le dossier ressurgit soudain sur le bureau de l'inspecteur Carl Mørck, chef de la section V. Intrigué par les circonstances, l'inspecteur, toujours accompagné de son acolyte Assad, décide de reprendre l'enquête. Elle le mène sur la piste de l'énigmatique Kimmie, prostituée, voleuse, semi-clocharde, qui était alors la seule fille de la bande, et celle de trois hommes, les plus riches du Danemark...
Pour une raison inexplicable, le dossier ressurgit soudain sur le bureau de l'inspecteur Carl Mørck, chef de la section V. Intrigué par les circonstances, l'inspecteur, toujours accompagné de son acolyte Assad, décide de reprendre l'enquête. Elle le mène sur la piste de l'énigmatique Kimmie, prostituée, voleuse, semi-clocharde, qui était alors la seule fille de la bande, et celle de trois hommes, les plus riches du Danemark...
La 7 de la page 7: “Même les voleurs
étaient rentrés se mettre au chaud.”
“Profanation” est un thriller assez
simple et bien construit. Et c’est justement ce qui fait sa force. L’histoire
n’est pas trop difficile à appréhender et c’est justement ce qui rend ce livre
intéressant et agréable. On entre pas dans une histoire alambiquée et trop
complexe pour qu’on puisse s’y plonger à fond. Ici, tout est simple et assez
limpide. Et pourtant, on se laisse prendre au jeu avec une facilité déconcertante.
L’auteur danois nous livre un roman
sans prétention et cela fait un bien fou. Trop de thrillers tentent de nous
balader dans tous les sens. Ce n’est pas le cas ici. On suit les aventures de
Carl Morck et de son collègue Assad avec plaisir et décontraction. Cela n’est
pas pour cela que l’intrigue n’est pas diablement efficace ou est dépourvue de
rebondissements. Bien au contraire. On se délecte des malheurs de la petite
bande de bourgeois danois. Bande totalement perverse et sadique. On se réjouit
de leur chute. On l’attend avec impatience. C’est justement dans la dualité des
protagonistes dits “gentils” et des “méchants” que se déroule le bras de fer.
Olsen nous présente des personnages sans scrupule, sans remord. Et on adore les
détester.
“Profanation” est un très bon
thriller qui se laisse lire facilement et par lequel on se laisse emporter avec
une facilité déroutante.
Extrait: “Je ne suis pas sûr d’être bon juge en la matière. Mais entre le gars
qui se met un coup de carabine dans les roubignoles, celui qui gagne sa vie en
bourrant les femmes de botox et de silicone, le troisième qui fait défiler des
gamines anorexiques pendant que les gens se rincent l’œil, un quatrième qui
purge perpète, le cinquième dont la spécialité est de permettre à des riches de
gagner du fric sur le dos de petits épargnants mal informés, et la dernière qui
est dans la rue depuis maintenant douze ans, en fait, je ne sais pas quoi en
penser.”
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