“Humiliation” de Kressmann Taylor.
Ed. Le Livre de Poche 2006. Pages
33.
Titre Original: “The Pale Green
Fishes”
Résumé: Quand la douleur ou
le désarroi sont trop forts, quand les émotions nous bousculent, le bruit,
l'odeur, le simple mouvement d'un arbre ou d'une source peuvent nous apaiser.
Omniprésente dans ces nouvelles de Kressmann Taylor, la nature est la grande consolatrice. Confrontés à un père tyrannique, à un professeur frustré, à des adultes qui mentent, les adolescents mis en scène avec subtilité par l'auteur ne retrouvent leur équilibre profond que dans cette immersion hors des hommes. Humiliation, remords, mélancolie, solitude scandent ces quatre histoires toutes banales, toutes simples, faussement simples, bien sûr, car elles cristallisent admirablement nos ambiguïtés et nos tensions.
On reconnaît dans ces textes courts la sensibilité, la finesse d'analyse de l'auteur d'Inconnu à cette adresse, sa capacité de saisir à vif nos déchirures, nos blessures minuscules.
Omniprésente dans ces nouvelles de Kressmann Taylor, la nature est la grande consolatrice. Confrontés à un père tyrannique, à un professeur frustré, à des adultes qui mentent, les adolescents mis en scène avec subtilité par l'auteur ne retrouvent leur équilibre profond que dans cette immersion hors des hommes. Humiliation, remords, mélancolie, solitude scandent ces quatre histoires toutes banales, toutes simples, faussement simples, bien sûr, car elles cristallisent admirablement nos ambiguïtés et nos tensions.
On reconnaît dans ces textes courts la sensibilité, la finesse d'analyse de l'auteur d'Inconnu à cette adresse, sa capacité de saisir à vif nos déchirures, nos blessures minuscules.
La 7 de la
page 7: “Le silence de la pièce le tira de sa rêverie et il vit les yeux de sa
mère rivés sur lui, inquiets, pour l’avertir.”
Première
nouvelle du recueil “Ainsi mentent les hommes”. Kressmann Taylor nous raconte ici le retour à la maison d’un
père abusive et violent. La tension monte dès son retour. Aussi bien pour son
épouse que pour son fils. Kressmann Taylor prend le parti de mettre en avant le
côté psychologique de la violence. Elle axe son récit sur le ressenti du fils.
Il voudrait protéger sa mère mais est terrifié par son père.
La manière
dont Taylor amène son récit nous enferme dans ce huis-clos vécu par cette
famille. Elle joue avec les nuances et les textures afin de bien mettre en
place son propos. La nature est très importante car c’est elle qui permet au
garcon de se ressourcer, de s’évader. Et dans cet aspect de son récit, Taylor
parvient également à nous livrer un très bon texte. On ressent le vent comme
s’il glissait sur notre propre peau. On sent l’eau glisser sur notre corps. Un
texte court mais au message puissant et à l’écriture implacable.
Extrait: “La lenteur calculée du petit déjeuner
s’étirait jusqu’à l’insupportable. Ils mangeaient en silence, à part le léger
cliquetis des couverts contre les assiettes (son père était oppose à toute
conversation à table) en attendant que soit annoncé le programme de la journée.
Mais aujourd’hui tout se passait bizarrement.”
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