lundi 25 janvier 2016

"L'Evangile de Jimmy" de Didier Van Cauwelaert


“L’Evangile de Jimmy” de Didier Van Cauwelaert.
Ed. Albin Michel 2004. Pages 421.

Résumé: Je m'appelle Jimmy, j'ai 32 ans et je répare les piscines dans le Connecticut.
Trois envoyés de la Maison-Blanche viennent de m'annoncer que je suis le clone du Christ.

La 7 de la page 7: “Il dirigeait l’Eglise du Grand Retour, courant néo-messianique préparant les zappeurs à l’imminence du Jugement dernier.”

On ne peux pas reprocher à “L’Evangile selon Jimmy” de manquer d’audace. Bien du contraire. Didier Van Cauwelaert nous offre un récit où l’homme (ou plus précisément, le gouvernement américain) a eu l’audace de cloner le Christ.
Au départ, j’ai été fortement emballée par l’histoire. Tout se goupillait bien. L’histoire était intéressante. Le personnage de Jimmy particulièrement bien présenté et bien écrit. Mais il y a un “détail” qui m’a complètement gâché ma lecture: je n’ai absolument pas adhérer au futur de van Cauwelaert. Je n’y ai pas du tout cru. Et cela m’a empêché de bien profiter de cette lecture. Je vais même aller plus loin: ça m’a complètment refroidie. Des cigarettes vitaminées, des lois en faveur de la télé-réalité… Cela manque cruellement de substance. Son future est trop “facile”. L’intrigue est censée se passer en 2016 et le livre est écrit en 2004. Et honnêtment, j’ai trouvé que les propositions de Van Cauwelaert étaient bien trop faciles et peu dignes de l’auteur qui nous a habitué à mieux.
Le roman connaît donc des hauts et des bas tout en restant toujours assez moyen.
La fin est assez bien trouvée mais aurait méritée d’être un peu plus exploitée et plus mise en valeur.
Donc, un avis plus que mitigé pour un roman qui aurait, sans doute, pu être traité avec plus de profondeur et plus d’intelligence. Dommage, Didier Van Cauwelaert nous avait habitué à mieux. On attend le prochain pour ne pas rester sur ce roman.

Extrait: “Merci de ton message, tu m’avais dit avant cinq heures… Oui, un peu mieux. Je suis à Greenwich. Un coup de tête, comme ça. Les souvenirs d’enfance… Là, c’est à l’abandon, mais c’est dix fois plus beau qu’avant. Tu verrais, il y a une piscine géante, absolument sublime. Je travaille mes dossiers et je fais des longueurs… Non, toute seule. Ils sont partis en Floride, je préfère… Surtout ce soir, j’aurais pas eu la force. Non, non, oublie. Ou alors tu me fais livré un homme. Gentil, sexy, pas top moche et aussi paumé que moi… Mais non, je blagu. Simplement, quand t’as pris l’habitude d’être heureux à deux, tu es… J’sais pas, ça te fait bizarre d’un coup de te sentir bien toute seule. Limite, tu culpabilises.”

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