Ed. France Loisirs 2005. Pages 436.
Titre Original: "The Last Juror"
Résumé: 1970. Le jeune Willie Traynor rachète le journal local de Clanton,
petite ville du Mississippi... Est-ce une si bonne affaire ? Le Ford
County Times est aussi vieillot et endormi que le bourg qui l'abrite.
Mais tout change le jour où une jolie veuve de Clanton est sauvagement
assassinée par Danny Padgitt, rejeton d'une famille mafieuse de la
région. Le Ford County Times lance de dramatiques appels à la justice,
et les ventes explosent. Face à la campagne de presse menée par le
courageux - et désormais très riche - jeune journaliste, la puissante
famille Padgitt ne peut étouffer l'affaire : le procès a lieu, Danny
Padgitt est condamné... Mais avant de quitter la salle d'audience, il
jure publiquement de tuer un à un tous les jurés qui l'ont envoyé en
prison à perpétuité. Après neuf ans, contre toute attente, le meurtrier
est libéré sur parole.
La 7 de la page 7: "Cela me plaisait."
"Le dernier juré' est un thriller juridique qui se lit avec une facilité déconcertante. Il y a très peu de "juridique" et c'est sans doute pour cela que ce roman m'a vraiment plu. Avec ce récit, Grisham nous emmène plus dans une histoire de vengeance que dans un thriller juridique. le suspens est haletant et bien dosé. Il y a peut-être un peu trop de longueur mais cela ne gâche pas trop l'histoire. Un bon Grisham.
Extrait: "Il existe dans le Mississippi une idée répandue bien que rarement
exprimée selon laquelle il faut être un peu malhonnête pour faire
respecter la loi et l’ordre. L’alcool, la prostitution, les jeux
d’argent font partie de la vie ; un shérif digne de ce nom doit y avoir
goûté s’il veut en protéger efficacement les bons chrétiens. Ces vices
ne pouvant être éradiqués, il doit être en mesure d’en contrôler la
pratique. Pour récompense, il reçoit un petit supplément octroyé par les
pourvoyeurs de ces vices. C’était dans l’ordre des choses, pour lui
comme pour la plupart des électeurs. Un homme honnête ne pouvait vivre
avec un si maigre salaire. Un homme honnête ne pouvait évoluer dans les
eaux troubles de la pègre. Depuis la fin de la guerre de Sécession,
pendant une centaine d’année, les shérifs du comté de Ford avaient été à
a solde des Padgitt. Ceux-ci les achetaient directement, avec des
espèces sonnantes et trébuchantes. Mackey Don Coley recevait ainsi –à ce
qu’on racontait – cent mille dollars par an. Les années d’élection, il
obtenait tout ce dont il avait besoin pour sa campagne. Et les Padgitt
se montraient généreux avec les politiciens qu’ils savaient maintenir
sous influence."
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