Ed. Pocket 2000. Pages 1010.
Titre Original: "A Man in Full"
Résumé: À soixante ans, le richissime promoteur Charlie Croker, auréolé de sa
gloire d'ex-star du football, est l'un des maîtres d'Atlanta. Rien ne
semble résister aux désirs de son ego surdimensionné. Pour preuve sa
plantation de 12 000 hectares vouée à sa passion (chasser la caille),
son train de vie à faire pâlir d'envie les puissants de ce monde, sa
jeune et exigeante seconde épouse…
Seulement voilà, sa dernière création, un somptueux complexe immobilier à moitié vide le plonge dans un gouffre de dettes. Dans le même temps, à Oakland, Californie, Conrad Hensley, un jeune père de famille idéaliste, perd brutalement son emploi à la Croker Global Foods, victime du plan social concocté par Charlie pour sauver les bases de son empire vacillant. Commence pour lui une vertigineuse descente aux enfers …
… Et à Atlanta, la vedette noire de l'équipe de football de Georgia Tech, Fareek "le Canon" Fanon, est accusé d'avoir violé la fille d'un des piliers de l'establishment blanc. Le brillant avocat Roger II White, issu de la bonne bourgeoisie noire, est engagé pour le défendre.
Sa mission ? Empêcher que le fragile équilibre racial du fief sudiste, aujourd'hui soi-disant "trop occupé pour être raciste", n'explose…
Seulement voilà, sa dernière création, un somptueux complexe immobilier à moitié vide le plonge dans un gouffre de dettes. Dans le même temps, à Oakland, Californie, Conrad Hensley, un jeune père de famille idéaliste, perd brutalement son emploi à la Croker Global Foods, victime du plan social concocté par Charlie pour sauver les bases de son empire vacillant. Commence pour lui une vertigineuse descente aux enfers …
… Et à Atlanta, la vedette noire de l'équipe de football de Georgia Tech, Fareek "le Canon" Fanon, est accusé d'avoir violé la fille d'un des piliers de l'establishment blanc. Le brillant avocat Roger II White, issu de la bonne bourgeoisie noire, est engagé pour le défendre.
Sa mission ? Empêcher que le fragile équilibre racial du fief sudiste, aujourd'hui soi-disant "trop occupé pour être raciste", n'explose…
La 7 de la page 7: "Comme il convenait, elles portaient toutes deux une tenue kaki - le kaki accompagnant aussi impérativement une chasse à la caille dans une plantation de Géorgie que le tweed une chasse à la grouse en Écosse - et toutes deux avançaient nonchalamment sur leurs chevaux légèrement penchées l'une vers l'autre, bavardant à mi-voix en souriant, puis partant dans des fous rires étouffés."
En voilà un fameux parpaing! Mais chaque page en vaut la peine! Si Wolfe met du temps à mettre en place son intrigues et ses personnages, c'est pour mieux nous tenir en apnée par la suite. Chaque détail a son importance et il ne faut rien rater. Wolfe nous offre, ici, un voyage dans une Atlanta tendue où le racisme et les préjugés font lois. Il y décrit aussi bien la communauté blanche que la communauté noire. Sans aucune complaisance. Sans aucun pathos.
Critique virulente d'une société américaine au racisme schizophrène et où, fondamentalement, seuls les intérêts et l'argent sont rois. Avec "Un homme, un vrai" Wolfe nous livre un roman complet et acéré décrivant une Amérique sans gloire ni sentiment. On se laisse transporter en compagnie de personnages criants de vérité et une intrigue implacable. Parfois, cela a du bon les parpaing!
Extrait: "Charlie attaqua les marches. Clackclack... clackclack... clackclack...
clackclack... Chaque "clackclack" lui faisait l'effet d'une double
décharge de fusil. Il était raide mort, son genou le mettait à la
torture, son cerveau lui semblait pris dans l’œil d'un cyclone, il
voyait des singes, et sa femme n'aimait pas le bruit de ses béquilles.
Ses béquilles ! S'il avait eu l'énergie et la confiance de jadis, il
aurait coupé court à ce fatras de remarques acerbes en une seconde. Mais
dans son état, les commentaires de Serena se noyèrent dans le flot
d'ordures déchargées dans son crâne."
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