"Julia" de Peter Straub.
Ed. Pocket 1989. Pages 281.
Résumé: Depuis vingt ans la maison attendait Julia.
Elle ne la laisserait pas s'échapper.
Fuyant un mari abusif, mais surtout le souvenir de la mort tragique de sa petite Kate, Julia s'est installée dans une belle maison au coeur de Londres, croyant y trouver la paix et la sécurité. Mais, peu à peu, les lieux montrent leur vrai visage. Suffoquée par une atmosphère étouffante, effrayée par des vacances nocturnes ou par d'étranges silhouettes entrevues en plein jour. Julia se sent menacée de toutes parts.
A-t-on décidé de la rendre folle ? Qui est cet enfant qui s'acharne sur elle ? Sa seule issue est peut-être de comprendre de quel drame abominable la maison a été le théâtre vingt ans plus tôt... Mais pourra-t-elle affronter la terrible révélation qui la guette ?
Elle ne la laisserait pas s'échapper.
Fuyant un mari abusif, mais surtout le souvenir de la mort tragique de sa petite Kate, Julia s'est installée dans une belle maison au coeur de Londres, croyant y trouver la paix et la sécurité. Mais, peu à peu, les lieux montrent leur vrai visage. Suffoquée par une atmosphère étouffante, effrayée par des vacances nocturnes ou par d'étranges silhouettes entrevues en plein jour. Julia se sent menacée de toutes parts.
A-t-on décidé de la rendre folle ? Qui est cet enfant qui s'acharne sur elle ? Sa seule issue est peut-être de comprendre de quel drame abominable la maison a été le théâtre vingt ans plus tôt... Mais pourra-t-elle affronter la terrible révélation qui la guette ?
La 7 de la page 7: "Puis, un jour, elle avait rencontré au restaurant une amie de Smith College, qui lui apprit que l'éditeur chez lequel elle travaillait cherchait une jeune femme pour revoir des textes; une semaine après, elle avait un nouveau travail."
Bon. C'est très difficile d'écrire une chronique comme celle-ci alors qu'on ne sait pas trop à quelle sauce on va manger le livre au moment même d'écrire la chronique. Ce n'est pas que je n'ai pas aimé "Julia". L'ambiance est plutôt efficace mais il y a un élément dans ce roman qui me reste en travers de la gorge: le personnage principal. Bon Dieu qu'elle est bête. On se demande tout du long, si Julia est paranoïaque ou tout simplement stupide. Ses choix sont complètement désastreux. Personnellement, je vois ma fille morte dans la maison que je viens d'acheter, je me tire vite fait, bien fait. Mais c'est normal, il faut bien qu'il y ai une histoire me répondrez-vous. Je suis totalement d'accord avec ce principe. Mais ici, on accumule les raisons de filer sans demander son reste. Mais Julia, elle, reste dans ses illusions, elle se berce d'imbécilités. Si au moins elle restait pour de bonnes raisons, mais non. En fait, elle est juste terriblement idiote. Et c'est bien dommage parce que le reste y est. L'ambiance est étouffante, les personnages, autres que Julia, sont plutôt bien exploités.
Est-ce que la bêtise du personnage principal gâche la lecture? Sans doute un peu. Mais la plume de Straub est efficace et si "Julia" n'est pas convaincant, il n'en reste pas moins que le reste de l'oeuvre de l'auteur vaut la peine de s'y attarder. Donc, oui, "Julia" n'est pas une réussite mais ce livre donne quand même envie d'aller fouiner dans les autres romans de Straub.
Extrait: "Elle n'était pas réellement capable de penser, mais elle savait qu'il lui fallait détruire la robe bleue, et cette certitude se transforma immédiatement en action, court-circuitant la pensée. Il fallait brûler la robe. Emportant la robe, Julia alla chercher des allumettes dans la cuisine et continua jusqu'au living. Elle jeta la robe dans le foyer de la cheminée et gratta une allumette, qu'elle appliqua contre un coin de tissu à peu près sec. Il ne prit pas. Elle recommença; cette fois, le mince tissu s'enflamma, noircissant et se recroquevillant. Une odeur âcre se répandit dans la pièce. La moitié environ de la robe se consuma avant que le tissu humide n'éteigne les flammes. Une odeur infecte, comme de la fourrure brûlée, emplissait le living, mais Julia la remarqua à peine. Elle essaya de faire brûler le reste de la robe avec d'autres allumettes, mais le tissu noircissait sans s'enflammer."
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