“Carnets Noirs” de
Stephen King
Ed. Albin Michel
2016. Pages 426.
Titre Original:
“Finders Keepers”
Résumé: En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir
les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Rendu fou de rage par la
disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain
pour s'emparer de sa fortune, mais surtout, de ses précieux carnets de notes.
Le bonheur dans le crime ? C'est compter sans les mauvais tours du destin... et
la perspicacité du détective Bill Hodges.
La 7 de la page 7: “Avec quatre cents dollars
pour dépenses courantes dans chacune d’elles.”
Avec “Carnets Noirs”
on ne peut pas vraiment parler de suite de “Mr. Mercedes” en tant que telle.
Nul besoin d’avoir lu le premier volet pour apprécier ce deuxième. L’histoire
est différentes et mis à part quelques exceptions, les personnages aussi. Bien
sûr, on retrouve Hodges et sa clique mais l’histoire de “Carnets Noirs” n’a
q’un lien assez ténu avec le premier tome. Bien sûr, si vous avez lu “Mr
Mercedes”, la lecture en est d’autant plus agréable, mais “Carnets Noirs” se
lit individuellement du premier tome.
Pendant quelques
années, j’ai trouvé la prose de King assez faiblarde. Mais depuis quelques
livres, je retrouve le plaisir originel de lire ses romans. Est-ce moi? Est-ce
lui? Là n’est pas la question. L’important, ici, c’est que “Carnets Noirs”
contribue à mon renouement avec l’auteur.
“Carnets Noirs” est
réussi. C’est un fait. L’intrigue est intéressante et sa manière de l’aborder
aide l’intrigue. Les personnages sont particulièrement bien écrits et
attachants, même Morrie a un côté touchant (ça ne dure pas très longtemps mais
bon...)
King repart sur
l’obsession de certains lecteurs pour un auteur, comme il l’avait déjà fait
pour “Misery”. Mis à part qu’ici, il se concentre plus sur l’oeuvre que sur
l’auteur en lui-même. Compulsion et déception de voir un livre qu’on aime se
terminer d’une manière qu’on n’apprécie pas particulièrement. Sentiment que les
personnages appartiennent aux lecteurs et non plus à l’auteur. King parvient à
nous donner une lecture à la hauteur de son talent. Vivement la suite.
Extrait: “Arnold me demande jamais à quoi sert cet
argent. Il pense peut-être que j’ai un arrangement avec une prostituée ou deux.
Ou que je joue aux courses à Rockingham. Mais tu veux savoir le plus drôle?
Aurait-il pu dire à M. Jaune (alias Morrie) Moi non plus je ne me le suis
jamais demandé. Pas plus que je me demande pourquoi je continue à remplir
carnet sur carnet. Il aurait pu dire tout ça, mais il se tut. Pas parce que M.
Jaune comprendrait pas mais parce que le sourire entendu qui étirait ses lèvres
rouges disait au contraire qu’il pourrait bien comprendre. Et qu’il s’en
foutrait.”
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