“Promenez-vous dans
les bois... pendant que vous êtes encore en vie” de Ruth Ware
Ed. Fleuve 2016.
Pages 377.
Titre Original: “In a
dark, dark wood”
Résumé: Une jeune femme reçoit un message l'invitant à l'enterrement de vie
de jeune fille d'une de ses anciennes meilleures amies. Elle arrive dans une
grande propriété en verre, perdue au fond des bois. 48 heures plus tard, elle
se réveille dans un hôpital couvertes de blessures. Un meurtre a eu lieu
pendant la fête. Que s'est-il passé et qu'a-t-elle fait ?
La 7 de la page 7: “Beautés russes.”
“Promenez-vous dans
les bois... pendant que vous êtes encore en vie” est un thriller divisé en deux
parties bien distinctes. La première se déroule à l’hôpital où la protagoniste
se réveille. Elle ne sait pas ce qu’il s’est passé. Elle sait juste que quelque
chose de terrible s’est déroulé. Mais pas moyen de s’en souvenir. Cette partie
permet d’imposer au lecteur un moment de “calme” dans ce thriller où l’auteure
veut casser le rythme afin d’entraîner son lecteur encore plus loin dans
l’envie de connaître la suite. La deuxième partie est l’histoire proprement
dite. Un enterrement de vie de jeune fille où on découvre que la protagoniste a
entretenu une relation avec le futur marié. Qu’elle connaît très bien la future
épouse mais que quelque chose les a séparées il y a des années. Elle ne sait
pas pourquoi elle est invitée, et franchement, nous non plus.
Ruth Ware met en
place une bonne intrigue qui va malheureusement pêché par longueur.
Personnellement, ces longueurs m’ont permises de découvrir les tenants et les
aboutissants de ce thriller bien avant l’heure de vérité. Les personnages se
veulent complexes alors qu’ils sont, au final, assez stéréotypés. Mais cela
reste toutefois assez plaisant à lire. L’ambiance est assez réussie et on se
prend au jeu. A lire sans pour autant en attendre trop car cela pourrait
engendrer une déception qui gâcherait votre lecture.
Prenez le livre comme
il est, laissez-vous emporter par le récit sans tenter de trouver vous-même la
solution et vous passerez un excellent moment.
Extrait: “J’avais volontairement évité de penser à
James et au mariage, comme on évite de toucher une plaie trop sensible. Mais à
présent, alors que j’essayais, je me suis rendu compte que je n’y arrivais pas.
Le James de mon souvenir, avec son crâne à moitié rasé et le reste de ses
cheveux rassemblés en chignon sur le haut de son crâne, sa cravate d’uniforme
scolaire déchirée, le James qui se saoulait avec le whisky de son père et
grimpait à minuit sur le monument aux morts de l’école pour beugler des poèmes
de Wilfried Owen aux étoiles, le James qui écrivait au rouge à lèvres des
paroles de Pink Floyd sur la voiture du prof principal le dernier jour
d’école... Ce James, je ne parvenais pas à l’imaginer en smoking, à embrasser
la mère de Clare et à rire consciencieusement au toast du témoin. Une
expérience des plus déplaisante qui m’avait donné envie de vomir, et qu’avaient
empirée les regards furtifs de Nina. S’il y a une chose que je déteste plus que
souffrir, c’est qu’on le voit souffrir. J’ai toujours préféré me terrer loin des
autres pour panser mes plaies en privé.”
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