mercredi 15 juin 2016

"Promenez-vous dans les bois...pendant que vous êtes encore en vie" de Ruth Ware


“Promenez-vous dans les bois... pendant que vous êtes encore en vie” de Ruth Ware
Ed. Fleuve 2016. Pages 377.
Titre Original: “In a dark, dark wood”

Résumé: Une jeune femme reçoit un message l'invitant à l'enterrement de vie de jeune fille d'une de ses anciennes meilleures amies. Elle arrive dans une grande propriété en verre, perdue au fond des bois. 48 heures plus tard, elle se réveille dans un hôpital couvertes de blessures. Un meurtre a eu lieu pendant la fête. Que s'est-il passé et qu'a-t-elle fait ?

La 7 de la page 7: “Beautés russes.”

“Promenez-vous dans les bois... pendant que vous êtes encore en vie” est un thriller divisé en deux parties bien distinctes. La première se déroule à l’hôpital où la protagoniste se réveille. Elle ne sait pas ce qu’il s’est passé. Elle sait juste que quelque chose de terrible s’est déroulé. Mais pas moyen de s’en souvenir. Cette partie permet d’imposer au lecteur un moment de “calme” dans ce thriller où l’auteure veut casser le rythme afin d’entraîner son lecteur encore plus loin dans l’envie de connaître la suite. La deuxième partie est l’histoire proprement dite. Un enterrement de vie de jeune fille où on découvre que la protagoniste a entretenu une relation avec le futur marié. Qu’elle connaît très bien la future épouse mais que quelque chose les a séparées il y a des années. Elle ne sait pas pourquoi elle est invitée, et franchement, nous non plus.
Ruth Ware met en place une bonne intrigue qui va malheureusement pêché par longueur. Personnellement, ces longueurs m’ont permises de découvrir les tenants et les aboutissants de ce thriller bien avant l’heure de vérité. Les personnages se veulent complexes alors qu’ils sont, au final, assez stéréotypés. Mais cela reste toutefois assez plaisant à lire. L’ambiance est assez réussie et on se prend au jeu. A lire sans pour autant en attendre trop car cela pourrait engendrer une déception qui gâcherait votre lecture.
Prenez le livre comme il est, laissez-vous emporter par le récit sans tenter de trouver vous-même la solution et vous passerez un excellent moment.

Extrait: “J’avais volontairement évité de penser à James et au mariage, comme on évite de toucher une plaie trop sensible. Mais à présent, alors que j’essayais, je me suis rendu compte que je n’y arrivais pas. Le James de mon souvenir, avec son crâne à moitié rasé et le reste de ses cheveux rassemblés en chignon sur le haut de son crâne, sa cravate d’uniforme scolaire déchirée, le James qui se saoulait avec le whisky de son père et grimpait à minuit sur le monument aux morts de l’école pour beugler des poèmes de Wilfried Owen aux étoiles, le James qui écrivait au rouge à lèvres des paroles de Pink Floyd sur la voiture du prof principal le dernier jour d’école... Ce James, je ne parvenais pas à l’imaginer en smoking, à embrasser la mère de Clare et à rire consciencieusement au toast du témoin. Une expérience des plus déplaisante qui m’avait donné envie de vomir, et qu’avaient empirée les regards furtifs de Nina. S’il y a une chose que je déteste plus que souffrir, c’est qu’on le voit souffrir. J’ai toujours préféré me terrer loin des autres pour panser mes plaies en privé.”

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