“Best Love Rosie” de
Nuala O’Faolain
Ed. Sabine Wespieser
2007. Pages 529.
Résumé: Après
avoir vécu et travaillé loin de chez elle, Rosie décide qu'il est temps de
rentrer à Dublin, pour s'occuper de Min, la vieille tante qui l'a élevée. Ni
les habitudes ni les gens n'ont changé dans ce quartier populaire où elle a
grandi, et la cohabitation avec Min, que seule intéresse sa virée quotidienne
au pub, n'a rien d'exaltant : en feuilletant des ouvrages de développement
personnel, censés apporter des solutions au mal-être de Min, Rosie se dit
qu'elle s'occuperait utilement en se lançant elle-même dans la rédaction d'un
manuel destiné aux plus de cinquante ans. Sa seule relation dans l'édition
vivant aux Etats-Unis, elle se frottera donc au marché américain.
La 7 de la page 7: “Attention à
pas m’en mettre dans les yeux! disait-elle.”
Si “Best Love Rosie” est une réussite littéraire, on ne peut
s’empêcher de s’ennuyer ferme à certains moments.
Bref, “Best Love Rosie” est un hymne à l’Irlande. Une déclaration
d’amour aux livres et une chronique de vie. Tout s’agence parfaitement mais je
ne suis pas parvenue à m’impliquer dans le sort de ces personnages atypiques.
La protagoniste est parfois, un peu “too much”. Des traits trop forcés et une
tête à claques en puissance. On oscille entre la naïveté et le cynisme à tour
de page. O’Faolain nous offre un personnage trop versatile et donc ne nous
permet pas de nous soucier de son sort. La chronologie est parfois confuse et
on se perd un peu dans cette histoire qui ne devient jamais vraiment la nôtre.
Si “Best Love Rosie” est un très bon roman, je n’ai malheureusement
pas adhérer au projet. Dommage.
Extrait: “Il faut du temps pour
revenir quelque part. A l’époque où je changeais fréquemment de pays, je
jouissais dans chacun des privilèges de l’expatriée; je pouvais me réinventer
partout où j’allais. Mais mes amies de Kilbride ne me laissaient rien passer.
Visiblement, elles savaient mieux que quiconque comment je devais me conduire,
bien que Peg, qui n’était jamais loin puisqu’elle sortait avec Monty, fût plus
jeune que moi, et Tessa, avec qui j’étais amie depuis l’époque de la librairie
Boody, plus âgée.”
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