“Oh, My Dear!” de
T.J. Middleton
Ed. Pocket 2015.
Pages 384.
Titre Original:
“Cliffhanger”
Résumé: Al
Greenwood, 50 ans, est taxi dans un paisible petit village côtier d’Angleterre.
C’est un homme qui a tout pour être heureux, et qui le serait certainement s'il
n’était pas marié à l’encombrante Audrey. Aussi décide-t-il tout simplement un
jour de s’en débarrasser en commettant le crime parfait. Le scénario est vite
trouvé : profitant d’une des promenades quotidiennes de sa femme, il la
précipitera du haut d’une falaise. Aussitôt dit, aussitôt fait, Al s’embusque
sur le parcours habituel d’Audrey, surgit à son passage et la précipite dans le
vide. Tout se passe comme prévu sauf… sauf qu’en rentrant chez lui, il tombe
nez à nez avec sa femme qui lui annonce avoir exceptionnellement renoncé à sa
petite ballade. Si il n’a pas tué Audrey, qui est donc sa victime ? Et comment
va-t-il déjouer la perspicacité des enquêteurs, dans cette petite communauté où
tout le monde se connaît ? Quant à sa femme, qui commence à trouver son
comportement étrange, ne faut-il pas qu’il s’en débarrasse très vite, avant
qu’elle ne nourrisse trop de soupçons ? Mais cela ne fera-t-il pas de lui un
tueur en série ? Commence alors pour Al un long cauchemar, dont il est encore
très loin de soupçonner l’issue. Avec ce premier roman jubilatoire, T. J.
Middlteon nous propose un condensé d’humour noir très british doublé d’une
intrigue palpitante.
La 7 de la page 7: “C’était ma
maison désormais.”
Le quatrième de couverture est assez alléchant et donne justice à ce
petit roman sans prétention mais diablement efficace. L’intrigue est simple mais bien exploitée: Al veut tuer sa femme, Audrey. Par un temps de chien, il la pousse
d’une falaise. Lorsqu’il rentre chez lui, Audrey est tranquillement assise dans
le fauteuil du salon. Qui a-t-il donc poussé de la falaise? Ce court synopsis
n’est en soi, que l’amorce de l’histoire. En effet, Middleton nous donne un
petit roman où chacun épie son voisin et où les relations se font et se défont.
Afin de pouvoir révéler qui Al a poussé de la falaise, il faut que Middleton
nous explique les relations entre les différents personnages, leur passé, leur
défauts etc.
Et l’auteur le fait particulièrement bien. On se retrouve coincé dans
ce petit village anglais à tourner les pages afin de connaître le pourquoi du
comment et les conséquences des actes de Al (entre autres)
Le lecteur va de rebondissements en rebondissements et en vient à
plaindre ce pauvre Al qui ne sait plus où donner de la tête.
Or c’est peut-être le seul reproche qu’on peut émettre concernant “Oh,
My Dear!”. Il y a peut-être trop de rebondissements et de ce fait, on a de plus
en plus de mal à croire à cette histoire. Mais c’est vraiment un petit défaut
qui est souvent effacé par la qualité de l’écriture et le rythme effréné que
Middleton donne à son roman.
On passe un bon moment avec ce roman drôle et tragique en même temps.
Extrait: “J’ai change le sac à
main. Je ne peux pas blairer les gens qui font du jogging. Je m’en fiche que
les gens fréquentent un club de gym, qu’ils se chopent des hernies sur les
rameurs mécaniques, mais les joggeurs, qui font ça dehors, devant tout le
monde, avec leurs halètements affreux et leurs yeux vitreux, ça devrait être
interdit. Il y a des exceptions à la règle, bien sûr. Les filles de dix-huit
ans qui font du bonnet D, moulées dans du lycra, ça passe.”
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