“Revival” de Stephen King.
Ed. Albin Michel 2015. Pages 438.
Titre Original: “Revival: A Novel”
Résumé: La foudre est-elle
plus puissante que Dieu ?
Il a suffi de quelques jours au charismatique Révérend Charles Jacobs pour ensorceler les habitants de Harlow dans le Maine. Et plus que tout autre, le petit Jamie. Car l’homme et l’enfant ont une passion commune : l’électricité.
Trente ans plus tard, Jamie, guitariste de rock rongé par l’alcool et la drogue, est devenu une épave. Jusqu’à ce qu’il croise à nouveau le chemin de Jacobs et découvre que le mot « Revival » a plus d’un sens... Et qu’il y a bien des façons de renaître !
Addiction, fanatisme, religion, expérimentations scientifiques… un roman électrique sur ce qui se cache de l’autre côté du miroir. Hommage à Edgar Allan Poe, Nathaniel Hawthorne et Lovecraft, un King d’anthologie.
Il a suffi de quelques jours au charismatique Révérend Charles Jacobs pour ensorceler les habitants de Harlow dans le Maine. Et plus que tout autre, le petit Jamie. Car l’homme et l’enfant ont une passion commune : l’électricité.
Trente ans plus tard, Jamie, guitariste de rock rongé par l’alcool et la drogue, est devenu une épave. Jusqu’à ce qu’il croise à nouveau le chemin de Jacobs et découvre que le mot « Revival » a plus d’un sens... Et qu’il y a bien des façons de renaître !
Addiction, fanatisme, religion, expérimentations scientifiques… un roman électrique sur ce qui se cache de l’autre côté du miroir. Hommage à Edgar Allan Poe, Nathaniel Hawthorne et Lovecraft, un King d’anthologie.
La 7 de la
page 7: “En général, ça marche.”
Les gens qui
vous aiment vous offrent de beaux cadeaux à Noël. J’ai reçu “Revival” de
Stephen King. Et j’en viens donc à la conclusion qu’il y a bien des gens qui
m’aiment! Car ce nouveau King est une petite merveille. J’ai retrouvé mes
premiers émois “kingesques”. L’histoire est faussement lente. En effet,
l’histoire est en fait un peu secondaire. Ce qu’il y a d’important, ce sont les
personnages. Leur vécu, leur ressenti, leurs sentiments... King ne s’emballe
pas et nous raconte l’histoire de Jamie. Car malgré ce qu’on peut croire, c’est
bien Jamie le sujet de King. Entre gloire et déchéance, sa vie est rythmée par
le révérend Jacob mais on reste sur le chemin de Jamie, sans jamais dévier.
Un récit peu banal qui donne une
envie irrésistible, d’encore lire un chapitre avant de se coucher. Juste encore
un… Et sans le vouloir ni s’en rendre compte, on arrive à la fin. Une fin
magistrale et maîtrisée. Entre croyance improbable, foi aveugle et doute
persistant, King nous balade dans son imaginaire et on se laisse emporter avec
délectation.
Et cette
histoire est particulièrement bien écrite. King en profite pour nous livrer une
critique sans faille et percutante des évangélistes télévisuels et autres
charlatans.
Véritable
business aux États-Unis, le commerce de la religion se fait malmener sous la
plume de l’auteur avec brio.
Un vrai
régal. King n’a jamais aussi bien porté son nom.
Extrait: “Il brandit sa main droite. A son majeur
était passé un large anneau d’or. Il y eut un tonnere d’applaudissements t
d’alléluias. J’essayais toujours de comprendre à quoi rimait tout cela et ne
trouvais pas de réponse. Voilà des gens qui quotidiennement se servaient
d’ordinateurs pour rester en contact avec leurs amis et se tenir au courant des
nouvelles du jour, des gens qui tenaient les satellites météo et les greffes de
poumons pour acquis, des gens qui comptaient vivre des vies de trente à
quarante ans plus longues que celles de leurs arrière-grands-parents. Et ils
étaient là, à gober une histoire à côté de laquelle le Père Noël et la petite
souris paraissaient d’un réalisme grossier. Il leur fourguait des conneries et
ils adoreraient ça. J’avais l’idée consternante que lui aussi adorait ça, ce
qui était pire. Ce n’était pas là l’homme que j’avais connu à Harlow, ni celui
qui m’avait recueilli, cette nuit-là, à Tulsa. Quoique… quand je pensais à la
manière dont il avait traité le père de Cathy Morse, ce brave fermier stupéfait
et bouleversé, je devais admettre que cet homme-là était déjà en devenir.”
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