“Hannibal” de Thomas
Harris
Ed. Pocket 2002.
Pages 601.
Résumé: Sept
ans ont passé depuis Le Silence des agneaux. Depuis, Hannibal Lecter vit sous
nom d'emprunt à Florence, en Italie, où le faux docteur, vrai serial killer,
mène la grande vie. Sur ses traces, Clarice Sterling, agent modèle du FBI. Mais
elle n'est pas la seule à le pister : Mason Verger, une des premières victimes
d'Hannibal Lecter, attend sa vengeance. La lutte peut-elle être égale entre cet
homme cloué à son lit d'hôpital, accroché à son respirateur artificiel, qui
tente de tirer parti de toutes les potentialités d'Internet pour mener sa
traque, et le redoutable Lecter ?
La 7 de la page 7: “Vous voyez, le bâtiment de
la criée donne directement sur la rive.”
“Hannibal” est
probablement le roman le plus abouti de Harris. Troisième volet de la saga
Hannibal Lecter, on entre enfin dans un roman où le célèbre psychiatre est le
personnage central. En compagnie d’une Clarisse Sterling qui a beaucoup plus de
substance que dans “Le Silence des Agneaux”, le lecteur passe plus de temps en
compagnie du psychopathe inventé par Harris. “Hannibal” est aussi le roman le
plus gore et le plus violent de la saga. On assiste à des scènes presque
insoutenables et pourtant, on en ressent une certaine satisfaction. Car, comme
Lecter, on donne énormément d’importance à la courtoisie et on veut, vraiment,
que Lecter s’en sorte. La relation entre Clarisse et Hannibale évolue, pour
monter crescendo vers une fin, peut-être prévisible, mais néanmoins très
jouissive. Une romance qui dérange. Beaucoup. Mais on en redemande quand même.
Harris nous offre une
intrigue efficace et acérée. Chaque passage est réfléchi. Chaque personnage, du
plus insignifiant au plus important est écrit sans faille. On vit cette
histoire en apnée. Désireux de connaître la fin. Et en même temps, une
déception nous envahi quand le livre se termine. La boucle est bouclée et c’est
avec déception qu’on quitte un Lecter qui, au final, malgré son côté
épouvantable, va quand même nous manquer. Féru d’arts, implacable, Lecter
devient une sorte de mythe contemporrain. Le pire de ce que l’être humain peut
offrir et en même temps, une érudition et un mystère qui ne peut que nous
ensorceller.
La fin parfaite à une
saga sans faille.
Extrait: “Cordell guettait les larmes, un sanglot. Lorsqu'il vit que les épaules
de l'enfant étaient secouées de frissons, il s'approcha et lui essuya les joues
avec des compresses stériles. Puis il plaça les bouts de tissu mouillé dans le
verre de martini destiné à Mason Verger, qui refroidissait dans le frigidaire
de la salle de jeux au milieu des jus d'orange et des coca-cola.”
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire