“La Firme” de John Grisham
Ed. Pocket 2015. Pages 475.
Titre Original: “The Firm”
Résumé: Son attaché-case à la
main, un jeune homme court à perdre haleine dans les rues de Memphis. Il
s'appelle Mitch McDeere : troisième de sa promotion en droit à Havard, cible
des chasseurs de têtes de Wall Street, il a surpris tout le monde en
choisissant la firme Bendini, Lambert & Locke. Ce très riche et très
confidentiel cabinet de Memphis a su, par des arguments irrésistibles,
s'assurer sa collaboration reconnaissante et, le pense-t-il, éternelle. Alors
pourquoi tant de hâte et vers quel contrat mirifique notre brillant juriste
est-il en train de se ruer, au point d'en oublier la gravité nécessaire à la
profession ? Méfions-nous des apparences. Mitch McDeere a d'excellentes raisons
pour courir ainsi : il cherche à sauver sa vie.
La 7 de la page 7: “Vous devez savoir, Mitch, que notre firme réprouve
la boisson et les aventures féminines.”
Si je ne suis pas très fan des
thrillers juridiques, mais force est de constater que “La Firme” de John Grisham est
une réussite. On entre dans le monde très fermé des grands cabinets d’avocats.
Jeune avocat aux dents longues, Mitch est engagé par une firme très réputée.
Mais ce qu’il va y découvrir est loin de ce à quoi il s’attendait et va mettre
sa vie en danger. La trame est assez simple mais diaboliquement efficace.
Grisham impose à son lecteur une
ambiance de plus en plus lourde et oppressante. Le lecteur se retrouve dans les
chaussures de Mitch et ne sait plus vers qui se tourner. On ne fait confiance à
personne, comme Mitch. Chaque personnage a sa zone d’ombre qui le rend suspect.
Au détour d’une phrase anodine, nos doutes et notre paranoïa entrent en action.
Au final, un excellent thriller signé Grisham.
Extrait: “ L’associé en charge du recrutement relut le curriculum vitae pour la
centième fois. Il ne trouvait décidément rien qui lui déplût chez ce Mitchell
Y. MacDeere, du moins sur le papier. Le jeune homme avait tout pour lui :
intelligence, ambition et même le physique. Il était avide de réussir, ce qui,
vu le milieu dont il était issu, n’avait rien d’étonnant. Comme il se devait,
Mitchell McDeere était marié ; la firme n’avait jamais recruté un avocat
célibataire et il était très mal vu de divorcer, de courir le jupon et de lever
le coude. Pour la drogue, le contrat stipulait qu’il devrait se soumettre à des
analyses. McDeere, titulaire d’un diplôme d’expert-comptable, voulait se
spécialiser dans le droit fiscal, la moindre des choses pour travailler dans un
cabinet d’audit. Il était naturellement de race blanche. La firme n’avait
jamais recruté un seul Noir, ce qui lui permettait de demeurer « immaculée ».
Un cabinet très discret, très fermé, pouvait se le permettre. De plus, son
siège se trouvait à Memphis et les meilleurs étudiants de race noire étaient
attirés par New York, Washington ou Chicago. Enfin, McDeere était du sexe
masculin, car la société ne recrutait aucune femme. Cette erreur n’avait été
commise qu’une seule fois : au milieu des années 70, ils avaient recruté le
major de Harvard, un génie de la fiscalité qui se trouvait être une femme. Au
bout de quatre années de relations orageuses, elle avait péri dans un accident
de la circulation.”
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