“L’ambre du Diable”
de Mark Gatiss.
Ed. Bragelonne 2016.
Pages 303.
Titre Original: “The
Devil in Amber”
Résumé: Voilà
ce qui se passerait si Sherlock Holmes croisait Flashman dans le Temple Maudit
! » G.Q.L'irrésistible dandy anglais est de retour ! Une vingtaine d'années se
sont écoulées depuis les événements scandaleux relatés dans Le Club Vesuvius.
Lucifer Box, le plus sulfureux des agents secrets de Sa Majesté, est en mission
à New York, où sévit un messie fasciste aux desseins purement diaboliques. Du
Manhattan des années 20 aux sommets enneigés suisses, Lucifer Box s'embarque
dans un périple décoiffant, avec sa décontraction légendaire...
La 7 de la page 7: “C’est la moindre des choses
d’aider un vieux camarade en poistion délicate..., railla-t-il avant de jeter
un regard goguenard à ma main blessée.”
“L’ambre du Diable”
est le deuxième volet des aventures de Lucifer Box, le héro atypique de Mark
Gatiss. J’avais été subjuguée par le premier tome “Le Club Vesuvius” et
j’attendais énormément du deuxième tome. Je voulais retrouver ce personnage au
plus vite. Je n’ai donc pas su résister longtemps à l’appel de la librairie et
du deuxième tome. Me voici donc, après la lecture de “L’ambre du Diable”. Et
dire que j’ai passé un bon moment serait mentir. J’ai passé un excellent
moment! On retrouve le caustique Lucifer Box dans une aventure rocambolesque.On
se ballade dans cette histoire avec une facilité déconvertante. L’écriture est
efficace et percutante. Un petit bémol cependant, ce deuxième tome est un peu
(beaucoup) plus lent que le premier. Paradoxalement, cela n’empêche pas la mise
en tension de l’intrigue et des personnages (peut-être trop nombreux) Mais tout
est maîtrisé et controlé. Vivement le tome 3!!
Extrait: “Imaginez-moi le lendemain matin, perdu dans
mes pensées au beau milieu de Central Park enneigé, les yeux rivés sur les eaux
brunes de l’étang tandis que les arbres dénudés et agités par le vent
entrechoquent leurs branches dans un concert de bois sec. Pandora! Ma soeur!
Après toutes ces années! Pour tout vous dire, ma frangine et moi ne nous sommes
jamais entendus. Comme dans la grande majorité des disputes familliales,
l’origine du conflit est d’une banalité confondante et remonte au jour funeste
où ma mère a annoncé, sur un ton solennel mais ravi, que le petit Lucifer alors
âgé de trois ans aurait bientôt la compagnie d’un ou d’une camarade de jeu.
J’étais un enfant très sérieux, très choyé par mes parents, à la pâleur toute
victorienne et aux culottes courtes toujours aussi impeccables que mes cheveux
gominés. J’attendais un petit frère, naturellement. Quel garçon rêve d’une
petite soeur? Aussi, quand ma soeur Pandora fit son arrivée, emmaillotée dans
ses langes et parfumée à l’eau de lavande de maman, je la regardais d’un oeil
mauvais par-dessus ma cuillère en bois tout en me faisant la promesse qu’elle
ne resterait pas longtemps. S’ensuivit une série de manigances diaboliques
consistant généralement à assommer bébé à l’aide de cubes en bois colorés ou à précipiter
le landau dans la Serpentine avant de faire porter le chapeau à la nourrice. Ma
carrière d’assassin professionnel se dessinait déjà, voyez-vous. Cependant, les
années passant –lentement, entre les quatre murs vert olive de notre triste
nursery- je finis par m’habituer à la présence de cette chipie. En rechanche, à
mesure que mes tendances homicides diminuaient, les siennes prirent de
l’ampleur. Sa beauté était comparable à la mienne, pourtant, elle semblait
considérer que je lui faisais de l’ombre. Je ne comprenais pas du tout son
point de vue. Mes parents nous prodiguaient leur amour de façon éminemment
équitable: nous n’en recevions pas une miette chacun.”
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