mercredi 7 septembre 2016

"Le grenier des enfers" de Preston & Child

"Le grenier des enfers" de Preston & Child
Ed. J'ai Lu 2011. Pages 538. 
Titre Original: "Reliquary" 

Résumé:  Deux cadavres sauvagement mutilés repêchés dans les égouts de Manhattan. Des blessures à faire froid dans le dos qui n’ont été infligées i par un homme, ni par un animal. Une vague d’assassinats sanglants qui décime les sans-abri. Tous les indices et témoignages permettent de dresser le portrait d’une créature mi-humaine, mi-mutante, aussi dangereuse qu’intelligente.
Alors qu’une psychose collective s’empare de la ville, policiers et scientifiques traquent la bête dans le New York souterrain, au sein d’un labyrinthe de stations de métro abandonnées, de tunnels et de galeries lugubres, jusqu’au « Grenier des Enfers, là où se cache l’ultime secret du monstre.

La 7 de la page 7: "Snow remua sa main libre comme on le lui avait appris, balayant la tombe, effleurant des choses au passage." 

Comme je n'avais pas forcément été très convaincue par Relic, forcément, la suite ne m'a pas beaucoup plus parlé. En effet, ici, on prend les mêmes et on recommence. Mais les personnages prennent quand même plus de profondeur même si le sujet me laisse toujours de marbre. Mais loin de moi l'idée de dire que l'écriture n'est pas bonne. Elle est même assez agréable. Pendergast est toujours aussi mystérieux et donne envie d'en savoir plus sur lui. Donc même si je ne suis pas totalement convaincue, je continuerai probablement les aventures de Pendergast. 

Extrait: "Smithback perçut un mouvement imperceptible sur le côté. Il se retourna et vit une femme petite, bien mise, les cheveux bruns impeccablement coiffés, assise à l’extrémité d'un canapé. Elle portait une robe noire toute simple. D'un geste, elle l'incita à s'asseoir. Il s'installa dans une bergère face à Marc Wisher. Un service à thé était disposé sur une table basse entre eux. Le regard du journaliste erra sur l'étalage des scones, confitures, miel et crème fouettée. Mme Wisher ne faisait pas mine de lui offrir quoi que ce soit, Smithback comprit que cet en-cas était destiné au visiteur attendu. Un léger malaise le saisit à la pensée que George pouvait surgir d'un moment à l'autre. Il se racla la gorge."  


mardi 6 septembre 2016

"Sa majesté des mouches" de William Golding

"Sa majesté des mouches" de William Golding
Ed. Folio 2013. Pages 320. 
Titre original: "Lord of the flies" 

Résumé: Une bande de garçons de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte. L'aventure apparaît aux enfants comme de merveilleuses vacances : ils se nourrissent de fruits, se baignent, jouent à Robinson. Mais il faut s'organiser et, suivant les meilleures traditions des collèges anglais, ils élisent un chef... Un grand roman d'aventures, mais surtout un magnifique roman d'apprentissage de la vie en société avec ces règles et ses cruautés.

La 7 de la page 7: "Il traversa la plage au petit trot, supporta la morsure cruelle du soleil, traversa le plateau et reprit ses vêtements éparpillés." 

Dans la catégorie "littérature jeunesse qui prend encore plus de sens une fois adulte", "Sa majesté des mouches" est clairement dans mon top trois. Critique viscérale de la société et de la politique supposée libérale et démocratique, "Sa majesté des mouches" met en place une dynamique efficace et cohérente. Entre les meneurs qui se livrent des guerres intestines et les suiveurs qui, au fil de leurs intérêts (ou de leur simple peur) changent de camp. Entre combats psychologiques et trahisons, "Sa majesté des mouches" est incisif. Une véritable réussite, un livre à mettre entre toutes les mains.

Extrait: "Ce jeu du vote était presque aussi amusant que celui de la conque. Les protestations de Jack furent étouffés par une clameur qui se précisa dans le choix de Ralph comme chef. Nul n'aurait su donner les raisons de son choix. C'était Piggy qui avait fait preuve d'intelligence et Jack d'autorité. Mais une sorte d'immobilité faisait ressortir la personnalité de Ralph; à cela s'ajoutait sa taille et son air sympathique; enfin, de façon plus obscure mais très puissante, agissait la conque. L'être qui avait soufflé dans cette conque et qui les avait attendu sur le plateau, assis sur un tronc, le fragile objet posé sur les genoux, cet être-là était différent des autres."