“Chantier” de Richard
Bachman a.k.a Stephen King
Ed. J’ai Lu 1995.
Pages 413.
Titre original:
“Roadwork”
Résumé: " Expropriation pour cause d'utilité publique " : pour un
brave type qui vit depuis vingt ans dans sa maison, qu'est-ce que ça veut dire
? Du second étage de la blanchisserie où il travaille, Bart Dawes suit
l'évolution du chantier.
La large cicatrice brune, couverte d'un cataplasme de boue, engloutit déjà le parc de Hebner Avenue où il amenait son fils quand il était petit... Des Huns ! Des barbares ! qui détruisent, arrachent, nivellent tout. Et pour quoi faire ? Extension de l'autoroute 794 ! Parce qu'un morveux de géomètre a décidé qu'elle passerait par là... Et les voisins s'en vont un à un. Bart, lui, veut se battre. Seul contre tous.
David contre Goliath ! Mais comment ? Se barricader ? Faire sauter le chantier ? Et après...
La large cicatrice brune, couverte d'un cataplasme de boue, engloutit déjà le parc de Hebner Avenue où il amenait son fils quand il était petit... Des Huns ! Des barbares ! qui détruisent, arrachent, nivellent tout. Et pour quoi faire ? Extension de l'autoroute 794 ! Parce qu'un morveux de géomètre a décidé qu'elle passerait par là... Et les voisins s'en vont un à un. Bart, lui, veut se battre. Seul contre tous.
David contre Goliath ! Mais comment ? Se barricader ? Faire sauter le chantier ? Et après...
La 7 de la page 7: “Harry sortit le Magnum et
le posa avec précaution sur le dessus de la vitrine.”
Qui mieux que Stephen
King pourrait nous servir une histoire, à la base assez simple et basique, et
nous la transformer en un récit angoissant et terrifiant? Ici, la terreur
réside surtout dans le désespoir du protagoniste qui voit son présent et son
avenir s’écrouler pour des histoires qui ne le concernent que très peu. Il
n’est pas maître de sa détresse et c’est là que réside le côté pathétique du
personnage. Si on ne cautionne pas ses agissements, on se reconnaît dans sa
colère, dans sa fureur. Au-delà de cela, King signe, à nouveau, un roman acéré
contre une société qui met le profit au centre des débats en oubliant
complètement les humains qui la compose.
Extrait: “ Il y eut bien des moments
agréables. Oh, je sais ce que tu penses, Fred. Des moments agréables, qu'est-ce
que c'est ? Des moments sans grandes joies, sans grandes peines, des moments
sans rien de grand. Des fadaises. Des barbecues sur la pelouse pendant, les
longues soirées d'été, quand tout le monde est un peu éméché, sans être
vraiment soûl,sans que cela devienne jamais déplaisant. Les voitures partagées
entre voisins pour aller voir jouer les Mustang. Les invitations à dîner, les
sorties. Les parties de golf à Westside, les pique-niques en famille à
Ponderosa Pines, où l'on pouvait aussi faire du karting. Tu te souviens du jour
où Bill Stauffer est passé à travers la clôture en planches et s'est retrouvé
dans la piscine d'un type ? Oui, George, je m'en souviens, et on était tous
pliés de rire, mais écoute-moi, George...
Mais les bulldozers vont bien vite enterrer tout ça, pas vrai , Fred ? “
Mais les bulldozers vont bien vite enterrer tout ça, pas vrai , Fred ? “
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