“Dracula” de Bram
Stoker.
Ed. J’ai Lu 1997.
Pages 506.
Résumé: Répondant à l'invitation du comte Dracula qui prépare son prochain
voyage en Angleterre, Jonathan Harker découvre à son arrivée dans les Carpates
un pays mystérieux. Un pays aux forêts ténébreuses et aux montagnes menaçantes.
Un pays peuplé de loups dont les habitants se signent au nom de Dracula. Malgré
la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu'éprouver une angoisse
grandissante. Ce comte, qui contrôle son courrier et verrouille les portes de
son château, ne se reflète pas dans les miroirs et se déplace sur les murs en
défiant les lois de l'apesanteur...
Jonathan Harker doit se rendre à la terrifiante évidence : il est prisonnier d'un homme qui n'est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres...
Jonathan Harker doit se rendre à la terrifiante évidence : il est prisonnier d'un homme qui n'est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres...
La 7 de la page 7:
“Sans aucun doute, ils parlaient de moi car, de temps à autre, ils tournaient
la tête de mon côté; des gens, assis, sur le banc près de la porte de l’hôtel,
se levèrent, s’approchèrent d’eux, écoutant ce qu’ils disaient, puis à leur
tour me regardaient avec une visible pitié.”
Le personnage de
“Dracula” est une figure entrée dans la culture mondiale. Au-delà du personnage
bien connu, “Dracula” est un monument de la littérature gothique et de la
littérature victorienne. Stoker nous offre un personnage pour l’éternité qui
engendrera de nombreux émules. Ce personnage nous met mal à l’aise en même temps qu’il nous envoûte. On erre
dans cet intriguant château et dans ces Carpates inquiétantes. Au-delà u récit
et de son personnage atypique, les descriptions de Stoker sont particulièrement
percutantes. L'héritage de Stoker est indéniable et totalement justifié. Un tout grand roman à lire sous la couette par une nuit pluvieuse.
Extrait: “Son visage donnait une
impression de force, avec son nez fin mais aquilin, des narines
particulièrement larges, un front haut et bombé, des cheveux qui se
clairsemaient aux tempes, mais, ailleurs, épais et abondants. Les sourcils,
massifs, se rejoignaient presque à l’arête du nez et paraissaient boucler tant
ils étaient denses. La bouche, pour autant que je pusse l’entrevoir, sous
l’épaisse moustache, présentait quelque chose de cruel, sans doute en raison
des dents éclatantes et particulièrement pointues. Elles avançaient au-dessus
des lèvres elles-mêmes dont le rouge vif soulignait une vitalité étonnante chez
un homme de cet âge. Les oreilles étaient pâles et se terminaient en pointes.
Le menton paraissait large et dur et les joues, malgré leur maigreur, donnaient
toujours une impression d’énergie. L’impression générale était celle d’une
extraordinaire pâleur. J’avais déjà remarqué le revers de ses mains qu’il avait
posées sur ses genoux et, dans la lueur des flammes, elles m’avaient paru
longues et fines. Pourtant, à présent que je les voyais de près, je les
découvrais grossières, larges, doigts épais. Étrange constatation, aussi, je
remarquais des poils au milieu des paumes. Les ongles étaient longs et fins,
presque trop pointus. Un moment donné, le comte se pencha vers moi et ses mains
me frôlèrent. Je ne pus retenir un frisson. Peut-être devais-je en imputer la
cause à son haleine fétide, mais une terrible nausée s’empara de moi, que je ne
pus cacher. Le comte s’aperçut de mon dégoût, car il recula. Avec un sourire
effrayant, qui découvrit davantage ses dents proéminentes, il retourna
s’asseoir à côté de la cheminée “
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