mercredi 20 septembre 2017

"Conclave" de Robert Harris.

"Conclave" de Robert Harris.
Ed. Plon 2017. pages 306.

Résumé: Le pape est mort. Derrière les portes closes de la Chapelle Sixtine, cent dix-huit cardinaux venus des quatre continents vont participer à l'élection la plus secrète qui soit. Ce sont tous des hommes de foi. Mais ils ont des ambitions. Et ils ont des rivaux. En secret, les alliances se préparent.Ce n'est plus qu'une question d'heures... L'un de ces cardinaux va devenir la figure spirituelle la plus puissante au monde. Sur la place Saint-Pierre, deux cent cinquante mille chrétiens attendent de voir la fumée blanche apparaître.

La 7 de la page 7: "Des rideaux et des murs jaune pâle, un parquet vitrifié." 

"Conclave" est un thriller politique particulièrement bien ficelé. Dès le départ, Harris trouve le bon ton et nous fait un travail d'introduction particulièrement remarquable. Il y a un nombre incalculable de personnages mais, jamais cela ne sera un obstacle à la lecture de ce roman. Harris nous expose bien qui est qui et nous donne toutes le clefs afin de bien suivre son intrigue. Et dès que l'introduction est terminée, on entre dans le vif du sujet  avec un premier mystère, directement suivi, dans la foulée, par un deuxième. On sent qu'on entre dans un roman à rebondissements mais qu'il faudra, probablement, prendre pas mal de recul pour pouvoir entrevoir l'ensemble des tenants et des aboutissants. Le rythme est assez soutenu et le lecteur est happé dans la politique de ce Conclave, avide du prochain rebondissement. Harris donne l'impression au lecteur de faire partie des débats, chaque lecteur choisira, lui aussi, son poulain. 
Harris ficèle son intrigue avec talent et mêle plusieurs thématiques, tout en restant dans un système efficace de huis-clos. On oublie les réalités extérieures comme les personnages mais elles vont pourtant nous rattraper avec force. 
Seul petit bémol, il est dommage que le rebondissement final soit un peu trop prévisible mais cela ne gâche en rien la qualité de ce roman. 

Extrait: "On avait abandonné les trônes en 1965, après le concile Vatican II, comme tant d'autres vieilles traditions de l’Église. On considérait maintenant que le Collège des cardinaux était bien trop nombreux et international pour ce genre de meringue Renaissance. Une part de Lomeli aspirait cependant à un peu de meringue Renaissance, et il songeait en secret que le dernier pape avait parfois exagéré sa rengaine de simplicité et d'humilité. Un excès de simplicité devenait après tout une forme d'ostentation, et s'enorgueillir de son humilité était un péché."

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