mercredi 27 juillet 2016

"Dracula" de Bram Stoker.


“Dracula” de Bram Stoker.
Ed. J’ai Lu 1997. Pages 506.

Résumé: Répondant à l'invitation du comte Dracula qui prépare son prochain voyage en Angleterre, Jonathan Harker découvre à son arrivée dans les Carpates un pays mystérieux. Un pays aux forêts ténébreuses et aux montagnes menaçantes. Un pays peuplé de loups dont les habitants se signent au nom de Dracula. Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu'éprouver une angoisse grandissante. Ce comte, qui contrôle son courrier et verrouille les portes de son château, ne se reflète pas dans les miroirs et se déplace sur les murs en défiant les lois de l'apesanteur...
Jonathan Harker doit se rendre à la terrifiante évidence : il est prisonnier d'un homme qui n'est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres...

La 7 de la page 7: “Sans aucun doute, ils parlaient de moi car, de temps à autre, ils tournaient la tête de mon côté; des gens, assis, sur le banc près de la porte de l’hôtel, se levèrent, s’approchèrent d’eux, écoutant ce qu’ils disaient, puis à leur tour me regardaient avec une visible pitié.”

Le personnage de “Dracula” est une figure entrée dans la culture mondiale. Au-delà du personnage bien connu, “Dracula” est un monument de la littérature gothique et de la littérature victorienne. Stoker nous offre un personnage pour l’éternité qui engendrera de nombreux émules. Ce personnage nous met mal à l’aise  en même temps qu’il nous envoûte. On erre dans cet intriguant château et dans ces Carpates inquiétantes. Au-delà u récit et de son personnage atypique, les descriptions de Stoker sont particulièrement percutantes. L'héritage de Stoker est indéniable et totalement justifié. Un tout grand roman à lire sous la couette par une nuit pluvieuse.

Extrait: “Son visage donnait une impression de force, avec son nez fin mais aquilin, des narines particulièrement larges, un front haut et bombé, des cheveux qui se clairsemaient aux tempes, mais, ailleurs, épais et abondants. Les sourcils, massifs, se rejoignaient presque à l’arête du nez et paraissaient boucler tant ils étaient denses. La bouche, pour autant que je pusse l’entrevoir, sous l’épaisse moustache, présentait quelque chose de cruel, sans doute en raison des dents éclatantes et particulièrement pointues. Elles avançaient au-dessus des lèvres elles-mêmes dont le rouge vif soulignait une vitalité étonnante chez un homme de cet âge. Les oreilles étaient pâles et se terminaient en pointes. Le menton paraissait large et dur et les joues, malgré leur maigreur, donnaient toujours une impression d’énergie. L’impression générale était celle d’une extraordinaire pâleur. J’avais déjà remarqué le revers de ses mains qu’il avait posées sur ses genoux et, dans la lueur des flammes, elles m’avaient paru longues et fines. Pourtant, à présent que je les voyais de près, je les découvrais grossières, larges, doigts épais. Étrange constatation, aussi, je remarquais des poils au milieu des paumes. Les ongles étaient longs et fins, presque trop pointus. Un moment donné, le comte se pencha vers moi et ses mains me frôlèrent. Je ne pus retenir un frisson. Peut-être devais-je en imputer la cause à son haleine fétide, mais une terrible nausée s’empara de moi, que je ne pus cacher. Le comte s’aperçut de mon dégoût, car il recula. Avec un sourire effrayant, qui découvrit davantage ses dents proéminentes, il retourna s’asseoir à côté de la cheminée “

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