“Chroniques de San Francisco” de
Armistead Maupin
Ed. 10/18 2005. Pages 382.
Titre Original: “Tales of the City”
Résumé: Les seventies sont
sur le déclin, mais San Francisco, la fureur au coeur et au corps, vibre encore
d'une énergie contestataire et s'affiche dans les rues aux couleurs d'enseignes
et de néons tapageurs. Tout droit venue de Cleveland, Mary Ann Singleton, vingt-cinq
ans, emprunte pour la première fois les pentes du "beau volcan". Elle
plante son camp au 28 Barbary Lane, un refuge pour "chats errants".
Logeuse compréhensive et libérale, Mme Madrigal règne en matriarche sur le
vieux bâtiment qui abrite une poignée de célibataires : Mona, rédactrice
publicitaire, son colocataire Michael, chômeur et disciple de "l'amour
interdit" et le beau Brian Hawkins, coureur de jupons insatiable.
La 7 de la page 7: “Tu lis ce genre
de truc? s’enquit MaryAnn.”
Commencer les “Chroniques de San
Francisco”, c’est entrer dans un nouveau monde et vouloir y rester pour
toujours. Le premier point fort de ce roman, ce sont les personnages hauts en
couleur. Ils sont chacun une petite part de nous, on va et on vient entre la
réserve de MaryAnn et le côté excentrique de Michael. On se pose sous l’aile de
Mme Madrigal et on s’y réfugie comme un poussin qui ne veut plus bouger de
bonheur.
Mais au-delà des personnages, on se
laisse emporter par l’atmosphère de San Francisco. Cette ville qui est la leur
devient vite la nôtre. Ville du bonheur et de la tolérance, on ne rêve que de
s’y installer, baigné par le soleil de Californie. Ode à la vie dans ce qu’elle
a de plus sacrée et nous pressant à profiter de tout, tout de suite et de ne
jamais abandonner nos rêves et de se laisser porter par la vie car elle seule
sait où elle nous conduit, “Chroniques de San Francisco” est bien plus qu’un
roman sur différents personnages aux rencontres improbables. Bien sûr, on
attend les suites avec impatience afin de retrouver cette histoire qui n’aura,
on l’espère, jamais de fin.
Extrait: “ Elle était plus déprimée que jamais. Elle restait assise sur son sofa
en osier, à grignoter et à regarder la baie. L’eau était si bleue mais le prix
à payer n’était-il pas trop élevé? Combien de fois n’avait-elle pas déjà menacé
de rentrer à Cleveland? Combien de fois n’avait-elle pas senti l’appel de
service familial en porcelaine et de la maison à deux étages? Loin des pentes
de ce beau volcan qu’était San Francisco. Cette impression d’être un colon sur
la lune finirait-elle par cesser?”
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire