“Les sarments d’Hippocrate” de
Sylvie M. Jema.
Ed. Fayard 2003. Pages 343.
Résumé: Que se passe-t-il
dans le service de gynécologie-obstétrique du CHU? D'abord des lettres anonymes
de plus en plus obsédantes, de plus en plus menaçantes... Et puis ces morts qui
se succèdent... Le lieutenant Brandoni et le capitaine Pujol de Ronsac
enquêtent chez les notabilités bourgeoises entre rébellions familiales et
adultères discrets. Les intrigues du passé et du présent régissent ces pouvoirs
locaux où les trahisons finissent par s'avouer "allergiques" aux
fidélités.
La 7 de la page
7: “J’ai fait moi-même
l’observation.”
Je ne suis
pas très férue des policiers médicaux. C’est donc avec un peu de réticence que
j’ai commencé “Les sarments d’Hippocrate”. Et au fil des pages, j’ai bien été
obligée de laisser tomber les armes et de m’avouer vaincue. Non seulement
l’intrigue est bien construite et structurée mais en plus on se laisse mener à
la baguette du début à la fin. Pour une fois, je suis parvenue à accepter de me
laisser emporter dans le monde médical et ses méandres de secrets et de
mystères.
Là où Jema
fait vraiment du bon travail réside dans le fait que je me suis laissée
emporter par l’intrigue et non pas par les personnages principaux. C’est
réellement l’histoire qui m’a intéressée. Les personnages sont presque
secondaires (surtout les policiers) Leur sort ne m’importait que très peu. Par
contre, l’intrigue en elle-même m’a emportée. C’est bien écrit et on tourne les
pages avec plaisir. Si la fin n’est pas téléphonée, elle est pourtant assez
“prévisible” après tout, on a de plus en plus d’indices et la liste des
suspects est de plus en plus réduite. De ce fait, on commence à entrevoir la
fin de l’intrigue sans pour autant être déçu par la résolution finale de
l’enquête. Mais on est assez satisfait en refermant ce livre. On y passe un bon
moment et on reste sur une lecture assez agréable. Un bon policier qui nous
permet de passer quelques bonnes heures de relaxation à tenter de découvrir ce
qui se cache derrière tout ces secrets. Sans doute pas le policier de l’année
mais cela reste du moins un bon petit roman qui se laisse lire avec une
facilité déconcertante.
Extrait: “Lorsqu’elle n’était pas de service le samedi
ou le dimanche, Brandoni aimait le vendredi soir… C’était un soir de luxe, un
de ces soirs où l’on peut prendre le temps de tout et de rien, passer des
heures à rêver devant la cheminée en écoutant ses disques préférés, lire
allongée sur le tapis ou sur le lit, un plateau pour grignoter à portée de
main, faire une orgie de mauvais feuilletons américains ou de films d’aventures
rocambolesques en sirotant une vodka, mollement lovée sous la couette, Arakis
au creux du bras, ranger soudain sa bibliothèque entière jusqu’à trois heures
du matin… Un soir où le temps s’abolit, s’étire sans repère et sans contrainte,
puisque le lendemain, il n’y a pas d’obligation d’heure ou d’activité…”
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