“Le Portrait du Mal” de Graham
Masterton
Ed. Milady 2010. Pages 476.
Titre Original: “Family Portrait”
Résumé: Un portrait de douze
personnages au visage en décomposition... La toile est l'oeuvre d'un certain
Waldegrave, ami d'Oscar Wilde et passionné d'occultisme, mais elle est sans
valeur et plutôt médiocre. Alors pourquoi la mystérieuse Cordélia Gray
veut-elle à tout prix s'en emparer? Quel est le secret du portrait? Qui sont
les douze personnages? Vincent Pearson, l'actuel propriétaire du tableau,
découvre un lien entre cette œuvre démoniaque et une série de meurtres
particulièrement abominables qui secouent depuis quelques mois la
Nouvelle-Angleterre...
La 7 de la
page 7: “Je pensais que cela m’aiderait peut-être à comprendre.”
“Le portrait
du Mal” commence très vite et très bien. On y trouve directement un hommage au
“Le Portrait de Dorian Gray” d’Oscar Wilde. L’intrigue est fluide et
attrayante. Un “page-turner” efficace. Cependant la fin est un peu trop
alambiquée à mon goût. C’est mon deuxième roman de cet auteur et j’ai eu la
même sensation les deux fois. Un fin un peu trop faible en comparaison au reste
de l’intrigue. Et c’est bien dommage car ses romans partent toujours bien pour
finir comme un feu d’artifice annulé. Pourtant l’écriture est très agréable et
l’atmosphère est particulièrement efficace. Peut-être que le problème vient de
moi…
Je garde
cependant “Le Portrait du Mal” comme un bon livre, ne serait-ce que pour
l’hommage à Wilde et pour les bons moments passés au début. Pour le reste, je
ne pense pas retourner vers cet auteur. Même si il ne faut jamais dire
“fontaine” (jamais deux sans trois…)
Extrait: “Chaque peinture est différente. Chaque
peintre a sa technique particulière d’appliquer sa peinture. Certaines fois,
lorsque je restaure un tableau, je sens la personnalité du peintre comme si
elle m’imprégnait. Je sais qu’il approuverait ce que je tente de faire; je sais
qu’il apprécierait mes soins minutieux. Mais ce tableau, ce Waldegrave, on
dirait un marécage; plus je travaille dessus, plus il tombe en morceaux. J’ai
l’impression d’être un médecin
légiste essayant de disséquer un cadaver en décomposition. Les visages sur ce
tableau, lorsque je les touche, je n’ai même pas la sensation de peinture. On
dirait de la chair en putréfaction.
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