“Le Troisième Jumeau” de Ken Follet
Ed. Le Livre de Poche 1996. Pages
569.
Titre Original: “The Third Twin”
Résumé: Comment deux vrais
jumeaux, dotés du même code ADN, peuvent-ils être nés de parents différents, à
des dates différentes ? Tel est pourtant l'extraordinaire cas de Steve,
brillant étudiant en droit, et de Dennis, un dangereux criminel qui purge une
peine de prison à vie. Pour s'être intéressée de trop près à cette
impossibilité biologique, Jeannie Ferrami, jeune généticienne de Baltimore, va
déchaîner contre elle l'Université et la presse, pendant que Steve, dont elle
s'est éprise, est accusé de viol, sa victime l'ayant formellement reconnu...
Une seule hypothèse : l'existence d'un troisième jumeau.
La 7 de la
page 7: “S’il parvenait à détacher la canalisation, le ventilateur aspirerait
l’air du débarras au lieu de le puiser à l’extérieur de l’immeuble.”
“Le Troisième
Jumeau” s’annonçait bien. Un thriller mêlant les mystères de l’ADN et une
intrigue assez complexe qui permettrait de passer quelques bonnes heures dans
une atmosphère rapide et légèrement angoissante. Malheureusement, ce n’est pas
du tout ce qu’il s’est passé. Que du contraire.
Premièrement,
on a l’impression que tout ce que sait Follet sur la science et l’ADN se résume
à ce qu’il a pu trouver sur Wikipédia. Les informations (parfois vaseuses)
qu’il nous livre sont caducs et mixées à la sauce Follet afin de coller au
récit.
Deuxièmement,
l’intrigue se déroule à une lenteur affligeante. Follet prend une plombe pour
nous annoncer un éventuel troisième jumeau. Pourquoi? L’effet de surprise?
D’accord. Mais alors, il aurait mieux valu éviter de donner l’information dans
le titre et dans le quatrième de couverture… Et force est de constater que
Follet se répète un nombre de fois incalculable. On a compris le principe de
l’ADN… On a parfois l’impression de plus assister à une conférence scientifique
plutôt que de lire un thriller.
Enfin, les
personnages. Ils sont tellement englués dans une intrigue qui patauge qu’ils en
deviennent navrants de complexité inutile et donc deviennent particulièrement
ennuyeux. Il m’a été impossible de m’intéresser à ces personnages tellement
cela tournait autour du pot.
Si il y
avait de l’idée, c’est malheureusement un coup dans l’eau pour Follet. Il a
tenté une histoire intelligente et complexe et nous a servi un thriller
scientifique ennuyant pour le lecteur et un peu déroutant pour la vraisemblance de son intrigue. Un très gros dommage.
Extrait: “Son père prit un air vexé; elle avait beau
lui en vouloir, il lui faisait pitié. Il souffrait de sa faiblesse autant que
celle-ci faisait souffrir sa famille. Il était l’exemple même d’un de ces
échecs de la nature: le fabuleux système grâce auquel se reproduisait la race
humaine – le mécanisme complexe de l’ADN qu’étudiait Jeannie – était programmé
pour que chaque individu soit unique. Comme une photocopieuse avec un système
d’erreur intégré. Parfois, le résultat était bon: on avait un Einstein, un
Louis Armstrong, un Andrew Carnegie. Et parfois un Pete Ferrami.”
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