jeudi 13 octobre 2016

"Marche ou crève" de Stephen King

"Marche ou crève" de Stephen King
Ed. J'ai Lu 1999. Pages 344. 
Titre Original: "The Long Walk" 

Résumé: " Il m'a fallu du temps pour comprendre, mais c'est allé plus vite une fois que j'ai surmonté ce blocage mental. Marche ou crève, c'est la morale de cette histoire. Pas plus compliqué. Ce n'est pas une question de force physique, et c'est là que je me suis trompé en m'engageant . Si c'était ça, nous aurions tous une bonne chance. "
Ainsi Mc Vries définit-il l'horrible marathon auquel il participe ; marcher le plus longtemps possible, sans jamais s'arrêter, en respectant des cadences. Fautes de quoi, les concurrents de cette longue "longue marche" sont abattus d'une balle dans la tête.
Des cent concurrents au départ, il ne restera qu'un seul à l'arrivée qui aura, pour prix de son exploit, la possibilité de posséder tout ce qu'il désire. S'il désire encore quelque chose...

La 7 de la page 7: "La brise faisait danser des ombres sur la chaussée." 

Stephen King n'est jamais aussi bon que quand il veut nous faire passer un message. Et on peut, sans sourciller, déclarer que "Marche ou crève" fait partie de ces romans qu'on referme en se disant qu'on vient de prendre une bonne gifle en plein visage. Et pourtant l'intrigue est simplissime: les personnages doivent marcher sinon, ils crèvent. La longue marche imposée aux participants est une sorte de métaphore de la vie. Les personnages sont chacun d'entre nous. Et chacun d'entre-eux a une philosophie de la marche qui diffère de celles des autres. Certains marchent en ne se souciant que de leur survie en se fichant que les autres tombent. D'autres se soutiennent entre eux alors même qu'ils savent qu'il ne peut y avoir qu'un seul gagnant. Enfin certains abandonnent avant même d'avoir essayer. Peut-on vraiment gagner cette marche? 
Stephen King nous livre une théorie de la vie bien sombre et pourtant efficace. Nous aussi nous marchons en compagnie de ces personnages auxquels on finit par s'attacher. Inlassablement, on les suit. Pour le meilleur comme pour le pire. Un très grand Stephen King. 

Extrait: "J'ai encore envie de vivre, dit brutalement Parker. Toi aussi, me raconte pas d'histoires, Garraty. Ce mec, McVries, et toi, vous marchez ensemble et vous déconnez entre vous à propos de l'univers ou je ne sais quoi, c'est rien que des conneries mais ça passe le temps. Mais ne me raconte pas d'histoires. Le résumé, c'est que t'as envie de vivre. Comme la plulpart des autres. Ils vont mourir lentement. Ils vont mourir morceau par morceau. J'y passerai peut-être mais, en ce moment, je me sens d'attaque pour marcher jusqu'à La Nouvelle-Orléans avant de tomber à genoux devant ces pétards mouillés dans leur tacot."


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