lundi 11 mai 2015

L'île des morts de P.D. James

"L'île des Morts" de P.D. James
Ed. Le Livre de Poche 2007. Pages 403
Titre Original: "The Skull Beneath The Skin" 


Résumé: Un château victorien bâti sur une île : c'est là qu'un riche excentrique a convié quelques amis pour le week-end.
Au programme des réjouissances, une pièce de théâtre montée par une troupe d'amateurs. Mais quelqu'un trouble la fête, se livrant jà de macabres plaisanteries aux dépens des invités. La mort rôde autour de l'île. La terreur s'installe. Cordélia Gray, la jeune détective de La Proie pour l'ombre, joue les gardes du corps et observe d'un œil acéré ces convives dont les bonnes manières dissimulent des vices inavouables.
Energique, intuitive, elle dénoue un à un les fils de cette toile d'araignée criminelle.

La 7 de la page 7: "Contre toute logique, Cordélia fut déçue." 
Un très bon roman policier mais je dois avouer que j'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire. Je ne sais pas vraiment pourquoi car l'histoire est vraiment bien ficelée. Je ne me suis pas sentie concernée par la vie de Cordélia Gray. Le personnage ne m'a pas touchée.

Et c'est vraiment dommage, car l'histoire en elle-même est représentative de tout ce qui fait un bon roman policier. Personnages mystérieux. Lieux reculés. Rebondissements efficaces.

Et c'est là que je me suis dis que peut-être le problème venait de moi... Et je me suis mise à penser aux autres romans policiers qui m'avaient laissée indifférente.


J'ai donc identifié le problème. Mon cher moi a un gros problème avec la description des enquêtrices dans certains romans. Je m'explique. Elles sont soit des femmes fortes, au tempérament bien trempé à qui on ne la joue pas. Elles savent tout et ont tout sacrifié à leur sacro-sainte carrière. Soit elles sont nunuches à souhait. Elles ont besoin qu'on les protège tellement elles sont fragiles. Elles ont subi un gros traumatisme (en général l'homme qu'elles vénéraient est mort dans d'atroces circonstances telles que enseveli par la lave lors d'une enquête au sommet de l'Etna.) Elles ont un besoin pathologique de se trouver là où elles ne devraient pas ("J'étais en route pour cette splendide petite pâtisserie pour m'acheter un cheese cake tout mignon pour accompagner mon thé à la verveine quand j'ai réalisé que seul Brad pouvait être l'assassin. Oh, bonjour Brad, je pensais justement à toi"')  

Bien sûr je ne généralise pas. Toutes les héroïnes de roman policier ne tombent pas dans les mêmes schémas.

 Tout cela pour dire, c'est ce qui est arrivé avec Cordélia Gray. Un besoin quasi suicidaire de confronter les éléments accusateurs (peut-on parler de preuves?) aux personnages incriminés.

Globalement, c'est le style "Je sais que c'est toi, et j'ai un besoin impératif de te le dire alors que nous sommes seuls sur une île isolée de tout. Non non non, je ne veux pas en parler d'abord à la Police!"

Donc... L'histoire est très bien ficelée mais le personnage principal est insipide. Ma lecture a été gâchée par cet élément et il me faudra donc en relire du même auteur pour pouvoir me faire une idée moins suggestive de ses oeuvres. 

Extrait: "Cela ne faisait aucun doute: la nouvelle plaque apposée près de la porte était de guingois. Cordélia n'avait pas besoin, comme Bevis, de se faufiler entre les voitures qui encombraient Kingly Street au milieu de la matinée et de regarder, yeux mi-clos, à travers un flot éblouissant de fourgonnettes et de taxis, pour constater cette évidence strictement mathématique: ce parfait petit rectangle de bronze qui avait coûté si cher penchait d'un bon centimètre." 

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