lundi 18 mai 2015

Trainspotting de Irvine Welsh

"Trainspotting" de Irvine Welsh.
Ed. Points 2008. Pages 381.
Titre Original: Trainspotting.

Résumé: Ils sont quatre amis d'un quartier pourri d'Edimbourg partageant la même passion pour le délire à hauts risques, celui de la piquouse fatale et de l'héroïne, aussi efficacement destructrice qu'une bombe atomique dans un champ de coquelicots. Mais que faire d'autre quand on survit entre vols à l'étalage, assurance chômage, soirées glauques et baston à coups d'aiguilles à tricoter. Entre deux pintes de bière, chacun raconte sa vie et son quartier. Sick Boy qui voudrait travailler, Mark, persuadé de pouvoir décrocher, Spud, niais et complètement paumé et Matty qui ne touche pas à la dope, jusqu'au jour où il se laissera tenter. Pourtant, au milieu du désespoir, surnage une envie de vivre plus forte que tout le reste. S'en sortir grâce à un dernier coup de bluff, tenter le tout pour le tout.

La 7 de la page 7: "Ca, je n'aurais pas pu le supporter." 

 
Lire "Trainspotting" c'est se prendre une claque syntaxique. C'est aussi se prendre une gifle sociale. Les héros de Welsh représentent tout ce qui va mal dans une société qui va encore plus mal qu'eux. 
Chaque personnage représente une faille et chacun parvient à être attachant à sa propre manière. 
Ils se baladent dans la vie comme ils se baladent dans le roman. 
Souvent faussement considéré comme un livre sur une jeunesse corrompue par la drogue, "Trainspotting' est surtout un livre sur une jeunesse en déroute et en contradiction avec une société qui les a créés. 
Adapté au cinéma par Danny Boyle et devenu culte pour toute une génération, "Trainspotting" se laisse lire et relire. 

Extrait: "Johnny était autant junky que dealer. Il faut grimper l'échelle très haut pour trouver un dealer qui ne consomme pas. On l'appelait "Mère Supérieure" à cause du temps qu'il avait passé à prier sous ses propres ordres. J'ai bientôt commencé à me sentir nettement détruit et tout. Des crampes dégueulasses m'ont agrippé pendant la montée d'escalier à la piaule de Johnny. Je mouillais comme une éponge vivante, un litre de Volvic par marche. Sick Boy allait pire encore mais le pauvre commençait à sortir de ma vie. J'avais conscience qu'il était plié en deux par-dessus la rampe devant moi uniquement parce qu'il me barrait la route qui allait jusqu'à Johnny et ses seringues. Il pompait l'air comme un poisson, les griffes fichées dans la rampe, avec la tête de celui qui va gerber sur la concierge."

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