Ed. France Loisirs 2003. Pages 1407.
Titre Original: "Gone With the Wind"
Résumé: En Georgie, en 1861, Scarlett O'Hara est une jeune femme fière et
volontaire de la haute société sudiste. Courtisée par tous les bons
partis du pays, elle n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes malgré ses
fiançailles avec sa douce et timide cousine, Melanie Hamilton. Scarlett
est pourtant bien décidée à le faire changer d'avis, mais à la réception
des Douze Chênes c'est du cynique Rhett Butler qu'elle retient
l'attention. C'est alors que la guerre de Sécession éclate bouleversant
leurs vies à jamais...
La 7 de la page 7: "Elle ne l'a jamais beaucoup battu parce qu'il est l'aîné et que c'est l'avorton de la bande, dit Stuart, fier de sa haute taille."
"Autant en emporte le vent" est clairement un classique de la littérature américaine. Parpaing de 1400 pages, il faut parfois vraiment avoir envie de le terminer. Personnellement, j'ai mis du temps pour entrer dans l'histoire, mais une fois chose faire, j'ai englouti page après page ce pavé littéraire.
Amour, haine, fierté, honneur, trahison... Mitchell met en place une fresque américaine imparable et rondement menée. Entrée dans la culture populaire, Scarlett O'Hara y est tantôt magistrale tantôt lamentable et pathétique.
Plus qu'une histoire d'amour, "Autant en emporte le vent" nous transporte dans une Amérique déchirée militairement et socialement. Le vernis américain s'effrite inexorablement et les personnages du roman ne peuvent que subir les changements de cette "nouvelle" Amérique. Sans jugement, Mitchell porte un regard implacable sur un Sud esclavagiste et un Nord vindicatif.
A travers la vie de Scarlett, Mitchell met en place des situations et aborde des sujets qui pimentent toujours la société américaine actuelle.
"Autant en emporte le vent" a certes de nombreux défauts (lenteur, longueur) mais il mérite totalement sa place au panthéon des livres américains.
Extrait: "L'homme était maître du domaine, la femme l'administrait. L'homme
s'attribuait tout le mérite d'un bonne gestion, la femme louait
l'habileté qu'il avait déployée. L'homme mugissait comme un taureau
quand il s'était enfoncé une écharde dans le doigt, la femme étouffait
les plaintes de l'enfantement de peur de le déranger. Les hommes étaient
grossiers et s'enivraient souvent. Les femmes ignoraient les écarts de
langage et mettaient les ivrognes au lit sans un mot de reproche. Les
hommes étaient brutaux et ne cachaient pas leurs sentiments, les femmes
étaient toujours aimantes, gracieuses et miséricordieuses. "
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire