lundi 12 octobre 2015

"Testament à l'anglaise" de Jonathan Coe


"Testament à l'anglaise" de Jonathan Coe
Ed. Folio 2004. Pages 673.
Titre Original: "What a carve up!"

Résumé: Michael Owen, un jeune homme dépressif et agoraphobe, a été chargé par la vieille Tabitha Winshaw d'écrire la chronique de cette illustre famille. Cette dynastie se taille en effet la part du lion dans tous les domaines de la vie publique de l'Angleterre des années quatre-vingt, profitant sans vergogne de ses attributions et de ses relations...Et si la tante Tabitha disait vrai? Si les tragédies familiales jamais élucidées étaient en fait des crimes maquillés? Par une nuit d'orage, alors que tous sont réunis au manoir de Winshaw Towers, la vérité éclatera...Un véritable tour de force littéraire, à la fois roman policier et cinglante satire politique de l'establishment. 

La 7 de la page 7: "Son esprit (ou du moins les quelques tristes lambeaux qui en subsistaient) continua de ruminer obsessionnellement les circonstances entourant la mort de son frère, et elle se mit à lire avidement des livres, des journaux, des périodiques, concernant le déroulement de la guerre, l'histoire de la Royal Air Force, tout ce qui avait un rapport même lointain avec l'aviation." 
 

Quand un livre commence avec un schéma généalogique des personnages... Ça veut dire beaucoup de personnages... Donc énormément de "Tiens, c'est qui encore celui-là?" 
Et c'est malheureusement ce qui arrive dans ce roman. Il y a énormément de noms à retenir. Mais ce n'est même pas le plus ennuyant. Le personnage de Michael est certes intéressant mais, somme toute assez lent et très peu sympathique. Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, c'est un bon roman. Une bonne histoire. Je lui reproche juste une fin peut-être un peu trop "cliché". Un rebondissement qui n'en est pas réellement un. 
Le livre se lit malgré quelques longueurs un peu fatigantes. Mais certainement le meilleur Jonathan Coe.

Extrait: "Je tentai donc de me perdre dans une rêverie érotique, basée sur l'hypothèse que le corps plaqué contre moi n'était pas celui d'un agent de change boutonneux mais celui de Kathleen Turner, portant un mince chemisier de soie presque transparent et une mini-jupe incroyablement courte et incroyablement serrée. J'imaginai les contours fermes et généreux de sa poitrine et de ses fesses, un éclat de désir voilé et réticent dans ses yeux, la pression irrésistible de son bassin contre mes jambes - et tout d'un coup, à ma grande horreur, je me mis à avoir une érection ; dans un mouvement de panique, je me cabrai de tout mon corps pour tenter de me détacher de l'homme d'affaires dont la braguette était déjà en contact direct avec la mienne. Mais il était trop tard : sauf erreur, lui aussi bandait, soit qu'il eût également essayé le même tour que moi, soit qu'il eût mal interprété mon attitude et que je fusse exposé à de sérieux ennuis."

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