jeudi 15 octobre 2015

"La Ligne Verte" de Stephen King

"La Ligne Verte" de Stephen King.
Ed. 84 1997. Pages 399.
Titre Original: "The Green Mile"

Résumé: Paul Edgecombe, ancien gardien-chef d'un pénitencier dans les années 30, entreprend d'écrire ses mémoires. Il revient sur l'affaire John Caffey - ce grand Noir au regard absent, comdamné à mort pour le viol et le meurtre de deux fillettes - qui défraya la chronique en 1932.
La ligne verte est le reflet d'un univers étouffant et brutal, où la défiance est la règle. Personne ne sort indemne de ce bâtiment coupé du monde, où cohabitent une étrange souris apprivoisé par un Cajun pyromane, le sadique Percy Wetmore avec sa matraque et Caffey, prisonnier sans problème. Assez rapidement convaincu de l'innocence de cet homme doté de pouvoirs surnaturels, Paul fera tout pour le sauver de la chaise électrique.

La 7 de la page 7: "Caffey a secoué lentement sa grosse tête, une fois à gauche, une fois à droite, puis ses yeux se sont posés sur moi et ne m'ont plus quittés."

Si Stephen King ne doit écrire qu'un seul chef-d’œuvre, ce sera probablement "La Ligne Verte". L'auteur maîtrise son sujet de bout en bout et nous livre une œuvre magistrale qui prend le lecteur aux tripes. 
Mais au-delà de cela, "La Ligne Verte" est également un vibrant plaidoyer contre la peine de mort. Son absurdité. Sa barbarie. Le lecteur vibre aux côtés de ces personnages magnifiquement écrits et cette histoire magiquement envoûtante. 
Les pages filent et défilent sans qu'on s'en rende compte et on arrive à la fin avide de nouvelles pages, encore et encore. 
Un vrai régal. 

Extrait: "Mais pour ceux qui devaient vraiment s'asseoir sur cette chaise, l'humour n'était pas au rendez-vous. J'ai présidé à soixante-dix-huit exécutions pendant tout le temps que j'ai servi à Cold Mountain (un chiffre sur lequel ma mémoire n'a jamais hésité ; je m'en souviendrai sur mon lit de mort), et je peux affirmer que la plupart de ces hommes prenaient conscience jusqu'à la moelle de ce qui les attendait, sitôt qu'on leur sanglait les chevilles aux pieds en chêne massif de Miss Cent Mille Volts. Ils réalisaient (ça se voyait dans leurs yeux, une espèce de consternation glacée) que leurs jambes avaient achevé leur carrière. Le sang circulait toujours en eux, les muscles étaient encore solides, mais ils étaient quand même fichus. Ils n'iraient plus se balader dans les bois ni danser avec une fille à un bal champêtre."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire