Ed. Folio 2012. Pages 153.
Résumé: C’est un des huis - clos les plus effrayants de l’histoire du roman
policier et le chef-d’oeuvre de l’auteur. Le récit de la vengeance
machiavélique de Richard Lafargue, un chirurgien dont la fille Viviane a
été violée et en a perdu la raison, contre le coupable sur lequel il
s’acharne en mobilisant toutes les ressources de son savoir médical.
Comme toujours chez Thierry Jonquet, le suspense s’incarne dans une
dimension physique qui donne au livre une tension extraordinaire. La
violence n’est pas une notion abstraite, elle s’inscrit dans la chair
même des personnages. Le milieu médical que l’auteur connaît bien pour y
avoir exercé à ses débuts devient une métaphore de la société tout
entière vouée à la violence. Récit inoubliable et dérangeant qui met en
évidence l’existence de pulsions morbides, sous le couvert des
apparences de la normalité la plus ordinaire.
La 7 de la page 7: "Puis il marcha dans le parc; les massifs de fleurs coloraient de taches vives l'étendue verte du gazon fraîchement tondu."
L'histoire de Richard et Eve est intrigante. Celle de
Vincent est déroutante. Mais celle d'Alex est plutôt ennuyeuse. On ne parvient
pas à s'attacher à lui et à vouloir connaître ce que le reste de l'histoire va
lui apporter.
Par contre, on se pose énormément de question sur Richard
et Eve, Vincent et Mygale. On lit avec plaisir et on tourne les pages avec
avidité afin de découvrir le plus rapidement possible ce qu'il se passe
réellement.
Alex devient intéressant lorsqu'il est en interaction avec
les autres personnages.
Le dénouement est percutant. On est pris au dépourvu. On a
pas vu la forêt qui se cachait derrière l'arbre.
Roman assez court mais très bon.
Extrait: "Il quitta la chambre, sortit dans la parc et se dirigea vers le plan
d'eau. Les cygnes dormaient côte à côte, le cou replié sous l'aile, la
femelle, gracile,douillettement blottie contre le corps imposant du
mâle.Il admirait leur quiétude, enviant cette sérénité lénifiante. Il pleura à
chaudes larmes. Il avait tiré Eve des mains de Varneroy et comprenait à
présent que cette pitié-il appela cela pitié-venait de briser net sa
haine, une haine sans limite, sans retenue. Et la haine était sa seule
raison de vivre."
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