Ed. Le Livre de Poche 2006. Page 914.
Titre Original: "The Bonfire of the Vanities"
Résumé: Sherman McCoy mène une vie luxueuse entre Wall Street, dont il est l'un des jeunes lions, et Park Avenue. Un soir, revenant de l'aéroport avec sa maîtresse, il rate la sortie de
l'autoroute, et se perd dans le Bronx. Au moment où il croit enfin
échapper à ce quartier de tous les dangers, deux jeunes noirs
s'avancent, menaçants, vers sa Mercedes... Le couple parvient à
s'enfuir, mais écrase l'un des deux hommes. Pour Sherman McCoy, c'est le
début de la chute. Sa vie affective et professionnelle est pulvérisée,
et l'univers dont il se croyait le maître flambe sur le bûcher de toutes
les vanités.Graduellement, inexorablement, l'étau se resserre, sans que l'on sache,
jusqu'aux toutes dernières pages, comment le cauchemar se terminera.
La 7 de la page 7: "Et Queens!"
Bon, on ne va se mentir, ce livre est un véritable parpaing! Mais qu'il en vaut la peine! De plus, on ira même jusqu'à dire que le nombre de pages est nécessaire. En effet, Wolfe met en place une intrigue complexe avec de nombreux personnages. Donc, il faut bien du temps (et des pages) pour tout bien mettre en place. Et une fois que c'est fait, ce roman est une pure merveille. On tourne les pages sans s'en rendre compte tellement on est pris par l'histoire. L'écriture de Wolfe est fluide mais aussi percutante qu'un uppercut dans la mâchoire. Dans "Le Bûcher des Vanités", Tom Wolfe met en scène une société américaine en déroute. D'un côté la pauvreté et de l'autre des nantis qui se croient tout permis. Et c'est en cela que "Le Bûcher des Vanités" est une réussite colossale, la critique caustique de la société sert l'histoire sans prendre le pas sur le récit.
Un coup de maître.
Extrait: "Et à cet instant, Sherman fit la terrible découverte que les hommes font
sur leur père, tôt ou tard. Pour la première fois, il se rendit compte
que l'homme en face de lui n'était pas un père vieillissant, mais un
garçon, un garçon comme lui-même, un garçon qui avait grandi et avait eu
un enfant à lui et qui, de son mieux, par sens du devoir et,
peut-être, par amour, avait adopté un rôle appelé Etre un père pour que
cet enfant possède quelque chose de mythique et d'infiniment important :
un Protecteur, qui garderait un œil sur toutes les possibilités
chaotiques et catastrophiques de la vie. Et voilà que ce garçon, ce
grand acteur, avait vieilli, était devenu fragile et épuisé, plus las
que jamais à la pensée de devoir remettre l'armure du Protecteur sur son
dos, maintenant, si près de sa fin."
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