dimanche 25 octobre 2015

"Les Liaisons Dangereuses" de Pierre Choderlos de Laclos

"Les Liaisons Dangereuses" de Pierre Choderlos de Laclos
Ed. Le Livre de Poche 1987. Pages 533.

Résumé: La jeune Cécile Volanges quitte son couvent pour faire l’apprentissage du monde et épouser le comte de Gercourt, mais une de ses parentes, la marquise de Merteuil, entend profiter de ce projet de mariage pour se venger d’une infidélité que lui a faite autrefois Gercourt. Elle charge donc son complice, le vicomte de Valmont, de pervertir Cécile avant ses noces. Mais loin de Paris, dans le château de sa vieille tante, Valmont s’est de son côté mis en tête de séduire la dévote présidente de Tourvel, et une idylle bientôt se noue entre la « petite Volanges » et le jeune Danceny.

La 7 de la page 7: "Je connais votre zèle, votre ardente ferveur; et si ce Dieu-là nous jugeait sur nos oeuvres, vous seriez un jour la patronne de quelque grande ville, tandis que votre ami serait au plus un saint de village." 

Roman épistolaire par excellence, "Les Liaison Dangereuses" met à nu une société française où une noblesse libertine et imbue d'elle-même ne se soucie que fort peu du reste de la population. Plaisir et influence, réputation et chute sociale sont les maîtres mots de ce chef-d’œuvre de Choderlos de Laclos.  L'auteur nous livre ici ses personnages en pâture. A nous d'en faire ce qu'on en souhaite et de porter les jugements que nous estimons nécessaires. 
Choderlos de Laclos, militaire frustré, règle ses comptes avec la noblesse française, celle-là même qui se permet tout sans jamais à avoir à subir les conséquences. 
Les emblématiques de Valmont et de Merteuil courent allègrement à leur perte et tentent de se jouer de tout et de tous. Mais ce qui restait alors impuni va vite se retourner contre eux. Ils devront payer. D'une manière ou d'une autre. Un classique immanquable. Toujours un plaisir à relire! 

Extrait: "L’humanité n’est parfaite dans aucun genre, pas plus dans le mal que dans le bien. Le scélérat a ses vertus, comme l’honnête homme a ses faiblesses. Cette vérité me paraît d’autant plus nécessaire à croire, que c’est d’elle que dérive
la nécessité de l’indulgence pour les méchants comme pour les bons; et qu’elle préserve ceux-ci de l’orgueil, et sauve les autres du découragement.

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